La fin de semaine de l’Action de grâces coïncidera avec la Fête de la première récolte aux Jardins du Clocher de Saint-Pacôme. L’OBNL, qui a lancé récemment sa production de micropousses au sein de son système de culture vertical en milieu fermé installé dans l’église de Saint-Pacôme, proposera pour l’occasion une panoplie d’activités aux amateurs de produits locaux et de musique.
Cette Fête de la première récolte aura lieu le 9 octobre entre 10 h et 15 h et accueillera notamment la Caravane des producteurs du Kamouraska, ainsi que Jean Santerre de l’Auberge Comme au premier jour qui préparera des salades pour emporter. De l’animation musicale et des visites guidées de l’église de Saint-Pacôme, toujours en processus de transformation, seront aussi au menu.
Le lendemain, un spectacle-bénéfice sous la direction de Martin Morais. Intitulé La récolte culturelle aux Jardins du Clocher de Saint-Pacôme, ce concert sera ponctué de plusieurs petits groupes de musiciens. Les fonds amassés serviront à l’entretien et à la réparation de l’église.
« La Fête sera aussi l’occasion de se procurer une carte privilège qui pourra être rechargée dans le futur et qui offrira un rabais exclusif et avantageux sur les achats futurs de légumes à son détenteur. Seulement 75 seront en vente ce jour-là », indique Philippe Bonneau, responsable des communications aux Jardins du Clocher. Une autre carte, elle aussi rechargeable, mais à coût plus modique et aux avantages plus restreints, sera aussi offerte aux intéressés le jour même et de façon permanente sur le site internet des Jardins du Clocher.
Phase test
Si tout se passe comme prévu, les participants à la Fête des premières récoltes pourront goûter aux premières micropousses actuellement en croissance dans la tour de production développée par l’entreprise INNO-3B de Saint-Pacôme. « Nous sommes en phase de tests depuis le début septembre », précise Philippe Bonneau.
À terme, les Jardins du Clocher comptent élargir leur offre à des laitues, des fines herbes, différents mélanges de mesclun et éventuellement des champignons, en collaboration avec Biopterre. Une culture hydroponique de fraises est aussi envisagée.
« On prévoit produire plus de 10 tonnes de légumes par année lorsque nous roulerons à pleine capacité. Un adulte moyen mange en moyenne 10 kilos de laitue et de mescluns par année, selon Statistique Canada. Il y a clairement là un marché à exploiter », a signifié le directeur général des Jardins du Clocher, Alexandre Bérubé Beaulieu.
L’objectif de l’OBNL est de fournir essentiellement une clientèle locale avec des produits frais, à l’année, dans une approche de circuit court visant à diminuer les émissions de carbones rattachés aux légumes importés de l’étranger, principalement en saison hivernale. Des partenariats avec les institutions du territoire sont aussi envisagés.
Entretien
Outre la culture de légumes et le petit marché qui doit servir à leur vente, le projet des Jardins du Clocher vise à aménager au sein de l’église une cuisine communautaire qui pourra aussi être mutualisée avec d’autres producteurs du territoire, un petit café et un espace de travail collaboratif. Le culte, qui a repris au sein de l’église récemment, s’y poursuit, à même titre qu’un espace pour les bureaux de la Fabrique demeure dans les plans.
Ultimement, les profits engendrés par les différentes activités des Jardins du Clocher doivent servir à entretenir l’église de Saint-Pacôme dont l’OBNL est propriétaire depuis mars 2019. Compléter cette transformation et ensuite maintenir le bâtiment en état constituent probablement la partie la plus ambitieuse du projet, de l’avis du directeur général. Il évalue à environ 90 000 $ l’investissement nécessaire pour remettre les fenêtres en état et au moins 50 000 $ pour compléter le recouvrement des planchers.
Les Jardins du Clocher ont bénéficié jusqu’à maintenant d’une subvention de 681 500 $ du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Cette subvention prévue sur trois ans est ce qui a permis l’embauche du directeur général et du responsable des communications à la fin 2020.