L’organisme en aide alimentaire Moisson Kamouraska quittera d’ici quelques mois ses locaux à l’intersection de la 5e rue Rouleau et de la 10e avenue Potvin. L’achat d’un terrain sur la route 230 qui doit être finalisé incessamment, voisin du bâtiment de la Protection de la faune à La Pocatière, accueillera bientôt l’organisme dans une toute nouvelle construction.
La directrice générale de Moisson Kamouraska Mireille Lizotte souhaitait initialement retenir la nouvelle jusqu’à ce que l’achat du terrain soit officiellement notarié. Des préoccupations soulevées par le groupe Facebook Protéger le Kamouraskaqui s’inquiétait de voir ce terrain relativement boisé et situé en bordure de la montagne du Collège être transformé en un immense stationnement asphalté a finalement contrecarré ses plans.
« N’ayez crainte, on va se coller le plus qu’on peut sur le bâtiment de la faune pour conserver le maximum de forêt », a déclaré Mireille Lizotte. La directrice générale a ajouté que cela a toujours été le souhait de l’organisme, bien avant la controverse, lui qui a acheté l’entièreté du terrain d’une superficie de 135 000 pi2 — qui aurait pu être scindé en deux — afin de ne pas avoir de « voisins » dans le futur et de conserver le maximum de boisé.
« Ce n’est pas juste un entrepôt de denrées alimentaires qu’on déménage, c’est l’ensemble de nos services, dont l’épicerie sociale et le café communautaire. C’est un milieu de vie au complet qu’on va implanter à cet endroit », a rappelé la directrice générale.
Moisson Kamouraska compte d’ailleurs poursuivre ses projets de bacs potagers libre-service à ce nouvel emplacement, actuellement déployés dans ce qui fait office de stationnement à la banque alimentaire. L’organisme souhaite également aménager une forêt nourricière, en cohérence avec les actions du mouvement en agriculture urbaine VertDire de La Pocatière.
Échéancier
Ce projet ambitieux, Moisson Kamouraska souhaite le réaliser pour 2022, idéalement au printemps. Installé actuellement où se trouvait jadis le Dépanneur de la 10 à La Pocatière, l’organisme avoue qu’il devra quitter ces lieux où il est locataire dans les prochains mois, le bâtiment ayant été vendu récemment. Il souhaite simplement que les éléments s’emboîtent assez aisément pour ne pas occasionner de rupture de services à sa clientèle.
« On avait embauché un chargé de projet dans les derniers mois qui avait pour mandat d’étudier pour nous toutes les possibilités : acheter où nous sommes actuellement, se faire construire ou déménager ailleurs au Kamouraska en demeurant locataire ou en devenant propriétaire des lieux », résume Mireille Lizotte. Le projet d’une nouvelle construction a finalement été l’avenue retenue, les besoins de l’organisme n’allant pas en diminuant.
Le souhait de demeurer à La Pocatière était d’une part motivé par la position centrale de l’organisme qui couvre six MRC (Montmagny, L’Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques), mais également afin de demeurer près de la clientèle étudiante qui représente une part importante de la clientèle ayant recours au dépannage alimentaire. Le terrain en processus d’achat sur la route 230 a été jugé stratégique par sa visibilité et le fait qu’il agit comme trait d’union entre les deux secteurs urbains de La Pocatière.
Mireille Lizotte mentionnait que le bâtiment souhaité aurait une dimension de 60 pieds par 100 pieds. L’ensemble du projet est évalué à environ 700 000 $, incluant l’acquisition du terrain. L’organisme compte se tourner vers des programmes d’aides financières afin de diminuer les coûts de construction.
