Le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé que les travailleurs de la santé devront être obligatoirement vaccinés adéquatement d’ici le 15 novembre plutôt que le 15 octobre comme c’était prévu initialement.
L’échéancier a donc été reporté de 30 jours. Les travailleurs non vaccinés seront testés au minimum trois fois par semaine, autant au public qu’au privé.
« Il y avait trop de conséquences pour le réseau en mettant cette décision en branle le 15 octobre. Cette décision peut être frustrante et choquante pour les utilisateurs du réseau et les travailleurs vaccinés, mais je veux être très clair, on veut appliquer la vaccination obligatoire, mais pas aux dépens de notre capacité à soigner les citoyens », a dit Christian Dubé.
On s’apprêtait à perdre au sein du réseau 14 000 personnes le 15 octobre. « C’est beau de parler de 14 000 personnes sur 330 000 personnes, mais ce n’est pas ça la réalité. La réalité c’est qu’on arrivait parfois dans une résidence pour aînés où trois personnes sur six n’étaient pas vaccinées. C’est sûr qu’on fermait», a dit M. Dubé.
Une analyse a démontré que si on allait de l’avant le 15 octobre, on devait fermer 600 lits de courtes durées dans les centres hospitaliers, ainsi que 35 salles d’opération. Des services allaient être réduits dans 35 % des CHSLD.
Le gouvernement croit qu’encore plus de travailleurs accepteront de se faire vacciner d’ici un mois. L’annonce à venir de mesures pour faire une petite révolution du système de santé quant à leurs conditions de travail devrait les aider à se décider, a-t-on ajouté.
« Nous vous tendons la main, nous espérons sincèrement que vous allez la saisir. S’il vous plaît, faites-le d’abord pour vous, vos proches, sinon pour vos collègues qui ont besoin de vous. On a tous le droit de changer les idées. À ceux qui l’ont fait, je vous dis le plus sincère des mercis », a conclu Christian Dubé lors d’un point de presse mercredi dernier.