Discussion sur la préfecture au Kamouraska : les candidats présentent leurs visions

Sylvain Roy et Louis-Martin Hénault. Photo : Stéphanie Gendron

Dans le cadre d’une discussion sur différents thèmes présentée par TVCK, CHOX-FM et MAtv, les deux candidats à la préfecture du Kamouraska, Sylvain Roy et Louis-Martin Hénault, ont présenté des visions relativement similaires, devant permettre aux résidents du Kamouraska de voter pour leur prochain préfet.

La dernière fois que les citoyens du Kamouraska ont voté à la préfecture remonte à 2005. Jean-Guy Charest avait alors été élu. Ensuite, Yvon Soucy l’a succédé et ce dernier a été élu par acclamation à trois reprises en 2009, 2013 et 2017. Il avait annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat en 2021.

Les deux candidats en lice estiment qu’une planification stratégique est à faire à la MRC. Ils considèrent aussi que le regroupement de services est plus à propos que les fusions municipales.

« Ça doit venir de la base. Si je suis préfet, je n’imposerai pas de fusion », a dit Sylvain Roy. « Une ville, une MRC, je ne suis pas convaincu », a indiqué Louis-Martin Hénault.

Le développement économique passe par un meilleur accès à Internet et cellulaire, les éoliennes, inciter les cégépiens de La Pocatière à découvrir le Kamouraska, des terrains pour construire et des logements abordables, selon Sylvain Roy. Pour le candidat Hénault, on parle d’offre résidentielle, d’accompagner les entreprises sur les ressources disponibles à la MRC, travailler avec les députés et s’allier avec les MRC voisines pour être attractif.

Sinon, les deux candidats ont l’environnement à cœur et reconnaissent ce qui se fait déjà. Louis-Martin Hénault ajoute qu’il amènerait le concept d’écofiscalité (exemple, vous êtes récompensés si vous faites des efforts en ce sens et vice-versa), s’il était élu.

Quelques minutes de débat

Le format de la présentation prévoyait quatre minutes pour débattre sur qui ferait le meilleur préfet. Sylvain Roy est passé à l’attaque en testant les connaissances de Louis-Martin Hénault sur la richesse foncière uniformisée et le fait que le directeur général est le « patron » de la MRC. Hénault a saisi que Roy voulait ainsi démontrer son expérience à titre de maire de Saint-Joseph et ainsi du conseil des maires de la MRC au début des années 2000.

En réaction, Hénault a ramené sur le tapis la décision de Roy du moment qu’il était maire, de démissionner plutôt que de suivre la formation obligatoire en éthique. Il avait fait ce geste d’éclat parce que Jean Charest, premier ministre de l’époque, n’avait pas à le faire. Il avait aussi refusé, car le code d’éthique qui devait être adopté prévoyait qu’il ne pouvait plus être dirigeant d’un OBNL, ce qu’il faisait dans la vie de tous les jours.

Questions des journalistes

La plus grande priorité de Sylvain Roy demeure les projets éoliens. À ce sujet, il a indiqué qu’il était prévu que les municipalités du Kamouraska devront utiliser les redevances pour le développement et non pour baisser les taxes, a-t-il précisé. À savoir comment il défendrait les intérêts des citoyens dans les dossiers comme les soins de santé de proximité, le contenu local pour Alstom ou l’ITAQ, Louis-Martin Hénault a parlé de « flair politique » et de « contacts privilégiés » pour s’assurer de bien défendre la région, s’il était élu.

Analyse

Si la présentation était un test de connaissances sur le Kamouraska, les deux candidats l’ont passé haut la main. Aménagement du territoire, fusions, développement économique, attractivité, main-d’œuvre, environnement, tourisme durable… chaque sujet les a menés à faire la démonstration qu’ils connaissent les enjeux.

Au niveau de la présentation, Sylvain Roy était plus à l’aise et référait la plupart du temps à son expérience de maire et résident de Saint-Joseph, alors que Louis-Martin Hénault était meilleur lorsqu’il quittait ses lignes écrites d’avance. Les deux se présentent comme rassembleur et leader, Roy portant plus sur la gouvernance et Hénault sur le travail d’équipe et la communication.