Le scénario d’un Kamouraskois attire l’attention à Hong Kong

Richard Gauthier. Photo : Courtoisie.

Un scénario de film écrit par Richard Gauthier a retenu l’attention d’un jury au Hong Kong Film Festival. Être primé pour un premier scénario est tout un honneur pour son auteur.

M. Gauthier habite Saint-Germain-de-Kamouraska depuis une vingtaine d’années. Il s’y est installé pour la retraite, sans pour autant manquer d’activités professionnelles.

« Quand j’ai vendu mon entreprise de communication et de marketing, je me suis installée au Kamouraska et je voulais faire des films », résume-t-il.

Finalement, il aura fallu la pandémie pour qu’il s’y attaque concrètement. En effet, depuis sa « retraite », il s’investit dans deux entreprises pour lesquelles il est actionnaire, soit Fou du cochon et Espace-Bois. S’il avait déjà écrit quelques livres en format électronique, il n’avait pas eu le temps avant la pandémie d’écrire un scénario de film comme il le souhaitait.

Après avoir étudié « très fort » le sujet de la scénarisation de films, il s’est lancé dans l’écriture de « Crazy Rich », une science-fiction dont les moteurs de la saga sont ses deux fils, Antoine schizophrène et son fils adoptif cambodgien et cardiaque. Un deuxième scénario « Crazy Divas » est en cours d’évaluation, et le troisième, « Crazy Poor », est en conception.

« L’écriture d’un scénario est un apprentissage de déconstruction de l’écriture romanesque, c’est plutôt l’écriture d’un manuel d’instruction pour tourner un film », indique Richard Gauthier.

Il a soumis ses scénarios à une dizaine de festivals, un chemin pour se faire connaître, puisqu’il n’a pas de formation à proprement dite en ce sens et qu’il n’a jamais été produit.

« Dans ce domaine, si ceux qui les lisent ne sont pas accrochés après quatre ou cinq pages, ils arrêtent de lire », dit le septuagénaire.

De savoir que « Crazy Rich » était d’abord pris en considération et ensuite primé, tel que le stipule un courriel qu’il a reçu, l’a agréablement surpris. Le mélange des cultures chinoises et québécoises dans le scénario semble avoir été apprécié du jury. Obtenir un prix de ce genre peut aider à percer, précise-t-il.

Richard Gauthier poursuivra donc la conception de ses autres scénarios, puisque si on l’approche pour obtenir son premier scénario et le porter à l’écran, il aura d’autres matières à proposer, ce qui est essentiel. Polyvalent, il doit aussi maintenant penser à la phase mise en marché et attend évidemment des nouvelles des autres festivals où il a soumis ses scénarios.