Espace Ko mieux équipé que jamais

En mode travail collaboratif chez Espace Ko. Photo : Maxime Paradis.

L’espace de travail collaboratif Espace Ko, situé dans la maison voisine du Vivoir à Saint-Jean-Port-Joli, vient de compléter son aménagement intérieur avec du mobilier mieux adapté aux télétravailleurs. Prochain défi : mieux faire connaître son offre de service distinctive.

Espace Ko est une entreprise d’économie sociale qui rend disponible en location des espaces de travail collaboratif communément appelés « co-working ». Après des débuts modestes en septembre 2019, l’entreprise s’est rapidement retrouvée à vivre avec les aléas de la COVID-19, la forçant à fermer puis à rouvrir ses espaces au gré des vagues de la pandémie, alors que paradoxalement le télétravail augmentait en popularité pour des raisons sanitaires.

« L’impact positif de tout ça c’est que maintenant les employeurs sont beaucoup moins frileux à laisser aller leurs employés en télétravail », philosophe Virginie Guibert, bénévole au sein d’Espace Ko et instigatrice du projet par le biais de son entreprise Faire ensemble autrement.

Cette période d’incertitude a aussi été salutaire dans la mesure où l’entreprise avait pris son envol alors que son budget n’était pas entièrement bouclé. Virginie Guibert rappelle que le local avait donc été meublé avec du mobilier amassé ici et là.

Grâce au soutien financier de plusieurs partenaires publics et privés, dont la MRC de L’Islet, les municipalités de L’Islet et de Saint-Jean-Port-Joli, la députée Marie-Eve Proulx, Promutuel Assurances, la Caisse Desjardins de L’Islet-Nord et Plastiques Gagnon, Espace Ko a pu fait l’acquisition de mobilier ergonomique conçu par Linéaire Design, de stations de travail debout et d’une cabine téléphonique insonorisées, plus pratique que jamais avec la multiplication des rencontres par Zoom depuis le début de la pandémie. Tous ces investissements totalisent 32 000 $.

« Le mobilier est vraiment un gros plus. J’ai longtemps été sur la route et je m’arrêtais dans des cafés pour travailler. C’est sympathique, mais des stations de travail debout, comme ici, tu n’as pas ça », souligne Ian Chartrand, consultant spécialisé en gestion des matières résiduelles chez Stratzer et usager régulier d’Espace Ko.

« Les nouveaux aménagements sont certains un plus, mais le fait d’être dans une maison où on retrouve d’autres services professionnels est vraiment idéal pour les travailleurs autonomes qui cherchent à maximiser leur réseautage », ajoute Julie Turcotte, présidente et anciennement travailleuse autonome avec un pied à terre régulier chez Espace Ko.

Séduire les locaux

Les hauts et les bas de la pandémie n’ayant certainement pas aidés à séduire les télétravailleurs et les travailleurs autonomes à adopter Espace Ko, l’entreprise cherche désormais à accentuer la promotion au tour de ses espaces en faisant valoir ses avantages. Comme le souligne Virginie Guibert, de nouveaux forfaits ont été mis en place afin de mieux répondre aux besoins de la clientèle locale.

« On a six espaces fixes qui seront maintenant attitrés en permanence à des travailleurs qui vont en faire la location selon une durée d’un, trois ou six mois. Deux autres bureaux seront conservés pour des locations ponctuelles à la journée », mentionne-t-elle.

Étrangement, cette clientèle ponctuelle est pourtant la plus importante en nombre absolu chez Espace Ko. En provenance des grands centres urbains et de passage dans la région pour de courts laps de temps, elles semblent plus familières avec les espaces de travail partagé que les gens de la région. Il y aura donc fort à faire pour séduire les locaux, de reconnaître Virginie Guibert. Avec trois des six bureaux dédiés actuellement loués, l’instigatrice du projet est d’avis que cette nouvelle approche simplifiée saura trouver ses usagers, en plus de simplifier le travail des bénévoles d’Espace Ko.