Alors que le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière célèbre cette année son 70e anniversaire, l’avenir des terrains entourant le siège de l’Évêché est source de préoccupations. Certains citoyens se sont exprimés en ce sens récemment au conseil municipal de La Pocatière, lors d’une intervention consacrée à la préservation des boisés urbains.
Ce « domaine » qui s’apparente aujourd’hui à un vaste parc urbain est d’une superficie de 114 360 m2. L’ensemble est entretenu minutieusement par l’homme de cour de l’Évêché. Certains citoyens fréquentent le site occasionnellement, même s’il s’agit d’une propriété privée, l’Évêché ne s’y étant jamais opposé.
Incluant les terrains et les bâtiments, le tout est évalué à près de 2 M$ selon l’évaluation municipale consultée sur le site de la MRC de Kamouraska. Pour ces citoyens qui ont assisté impuissants à la destruction d’une lisière boisée dans le cadre du projet de construction de la résidence pour aînés des Bâtisseurs, sur le site de l’ancienne Villa Saint-Jean anciennement propriété du Diocèse, il y a de quoi craindre que les terrains de l’Évêché ne soient un jour livrés en pâture à des promoteurs immobiliers, dans un contexte financier reconnu difficile pour l’Église catholique au Québec.
Vicaire général au Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, l’abbé Simon-Pierre Pelletier a reconnu qu’une réflexion avait été entamée quant à l’avenir de l’ensemble des immobilisations restantes que sont l’Évêché, les terrains qui l’entourent et la Maison Desrochers. « Nous ne sommes pas encore à dire si nous vendons ou non, mais on est conscient qu’il s’agit d’un actif important à notre disposition », a-t-il mentionné.
Parmi les scénarios sur la table, l’abbé Pelletier évoque celle d’un partenariat avec la Ville de La Pocatière qui pourrait utiliser une partie des terrains à des fins municipales, à l’exception de la Maison Desrochers et son pourtour actuellement loués à des particuliers. Des projets émanant de la communauté seraient également considérés, dit-il.
Si vente il y avait, c’est principalement les terrains situés en bordure de la route 132 que l’Évêché privilégierait, ceux-ci étant déjà entretenus par des agriculteurs qui viennent y faire les foins en été. Le vicaire général estime également que « l’impact environnemental » de leur vente serait moins important.
« Si on regarde plus haut, tout ce qui entoure les terrains de l’Évêché proprement dits et la Maison Desrochers, ça serait peut-être un peu plus difficile d’y faire un projet immobilier. La géographie du site est peut-être moins hospitalière », bien qu’il n’exclue pas que tout soit possible.
Bâtiment principal
En ce qui concerne le bâtiment de l’Évêché, ce dernier serait encore relativement utilisé, une dizaine de bureaux étant occupé à temps plein par les services diocésains et quelques autres à temps partiel. Le bâtiment accueille aussi cinq suites occupées par des prêtres, sans oublier la librairie diocésaine, la bibliothèque et les archives.
L’édifice est en bon état et des travaux de restauration des galeries ont été exécutés récemment. La couverture du bâtiment sera éventuellement à refaire. Advenant la vente des terrains, du bâtiment principal et la poursuite des activités diocésaines, ces services devraient impérativement être déménagés.