Un projet est en développement dans L’Islet, mettant en valeur l’approche d’économie circulaire dans la confection de savons.
L’entreprise de fabrication artisanale de cosmétiques naturels Petit baume de Saint-Roch-des-Aulnaies est en opération depuis un peu plus d’un an. Sa fondatrice, Laurie Bossé, prône l’utilisation d’ingrédients naturels et une vocation la plus écologique possible. Elle fabrique donc déjà des produits de soins corporels comme du déodorant, des crèmes et des dentifrices. Ses contenants, soient consignés ou rechargeables, sont entre autres fabriqués par des entreprises d’ici.
« Je planchais déjà sur l’idée d’offrir quelques savons. Quand j’ai reçu un courriel d’Aurélie Bousquet du projet d’économie circulaire de Synergie Montmagny-L’Islet via la stratégie de la symbiose industrielle, qui évaluait l’intérêt des gens en cosmétique à l’utilisation d’huile végétale usagée issue de la restauration, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion », raconte Laurie Bossé.
Par le procédé de saponification, la réaction chimique permettant la création des savons, l’utilisation de l’huile usagée ne vient pas du tout gâcher l’odeur. En plus des huiles, Laurie Bossé a voulu aller plus loin. Des partenariats avec des entreprises locales sont confirmés pour avoir recours aux résidus de bière (plus de mousse dans le savon), de café (pour l’exfoliation) et de lactosérum de fromagerie (hydratant).
« On est vraiment en plein sur les valeurs de l’entreprise. Une phase d’élaboration et d’expérimentation de recettes sera essentielle avant le lancement d’un premier produit qui devrait avoir lieu l’été prochain », ajoute la propriétaire de Petit baume.
Avec la Route des savons, pour laquelle elle a obtenu une aide financière de 2700 $ de la MRC de L’Islet, elle mettra en place un procédé dans lequel les déchets de certains deviendront les matières premières pour la confection de savons.
En plus de son approche d’économie circulaire, le projet comporte une valeur touristique. Les visiteurs pourront créer ou acheter leur boîte à savons en se rendant dans les différentes entreprises qui participent au projet. Le projet nécessitera des investissements d’un peu plus de 6 000 $.