Une récente étude d’impact économique commandée par la Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC) et réalisée par la firme spécialisée en analyse économique AppEco confirme le caractère économique structurant du secteur communautaire et l’ampleur, parfois insoupçonnée, de ses retombées économiques.
En effet, l’étude démontre que les retombées sur l’emploi et le PIB d’un investissement gouvernemental dans le milieu communautaire sont supérieures à celles d’un investissement semblable dans l’ensemble de l’économie québécoise.
En plus de souligner l’apport important à l’économie du milieu communautaire, l’étude démontre, chiffres à l’appui, et de manière conservatrice, que le financement réel des CDC a diminué de 12 % depuis 2001 lorsque l’on prend en compte l’inflation et le nombre de membres desservis. Ce sous-financement les empêche non seulement d’augmenter leurs ressources, mais elles se voient dans l’incapacité de contrer l’inflation et de répondre à la hausse et la diversification des besoins, ce qui se solde par une capacité d’action moindre auprès des populations vulnérables.
« Le manque d’indicateurs quantitatifs et économiques probants a été un des enjeux soulevés par le gouvernement pour repousser une hausse du financement des CDC. Nous espérons que cette étude, qui confirme tant l’impact économique que le sous-financement des CDC, incitera le gouvernement à débloquer les sommes attendues. L’étude démontre clairement qu’investir dans le milieu communautaire, c’est payant non seulement socialement, mais également sur le plan économique », explique Marie-Line Audet, directrice générale de la TNCDC.
Les économistes de la firme AppEco ont conclu que pour 100 M$ investis dans le milieu communautaire, ce sont 183,7 M$ qui sont réellement injectés dans l’économie, soit 45,2 M$ supplémentaires en production auprès des fournisseurs, et 38,5 M$ en dépenses de consommation par les travailleurs. Pour ces mêmes 100 M$ investis, un PIB de 110 M$ est généré et 1900 emplois sont maintenus ou créés.
À titre comparatif, obtenir un impact de cette ampleur pour une dépense équivalente dans l’ensemble de l’économie québécoise nécessiterait un montant 17 % plus élevé pour le PIB et 88 % plus élevé pour l’emploi.
Malgré l’apport essentiel des experts du milieu communautaire qui, par leurs compétences et leur professionnalisme, pallient le manque de ressources financières du gouvernement, le dernier budget du Québec n’a pas répondu aux attentes du milieu.
Pour réaliser pleinement sa mission, le réseau des CDC a besoin, dès 2022-2023, d’un financement additionnel de 8,7 M$.
Source : CDC Montmagny-L’Islet