Cégep de La Pocatière : Une simulation d’accouchement qui fait des petits

Déjà à la fine pointe de la technologie au sein de son département de Soins infirmiers, le Cégep de La Pocatière a poussé le réalisme encore plus loin récemment par la tenue d’une simulation d’accouchement en compagnie de véritables infirmières en obstétriques de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima. L’intérêt ainsi suscité pour cette spécialité chez les étudiantes semble même déjà faire des petits.

Jessy Lizotte Lévesque, infirmière à l’hôpital et technicienne en Travaux Pratiques pour le département de Soins Infirmiers, est celle qui a fait le pont entre ses deux équipes de travail. Sa consœur Stéphanie Dumais, infirmière clinicienne en obstétrique à La Pocatière, est celle qui s’est portée volontaire pour joindre la simulation.

La simulation s’est déroulée le mardi 25 janvier dernier à 14 h en présence d’une douzaine d’étudiantes et d’un étudiant de deuxième année en soins infirmiers. « Toute la coordination qu’il y avait entre les infirmières, c’était beau à voir. En plus, le réalisme du mannequin était impressionnant », a commenté Anabelle Hudon, une étudiante qui a participé à l’exercice. Elle était toujours aussi emballée, et cela, deux semaines après la tenue de la simulation.

Lucina

Concernant ce mannequin, appelé Lucina, il est à la disposition du Cégep de La Pocatière depuis quelques années. Il est en mesure de reproduire toute une variété d’accouchements en salle de classe, selon la programmation désirée par les enseignantes. Celles-ci peuvent même s’exprimer à travers lui pour simuler les douleurs des contractions et la respiration qui accompagne les poussées, ce qui rend l’exercice encore plus crédible.

Lors de la simulation du 25 janvier, le département a opté pour un accouchement sans complication en présence du père, joué par Samuel Ouellet, enseignant en Soins infirmiers. Quant à la présence de Stéphanie Dumais, il s’agissait d’une première pour le programme d’avoir recours à une véritable infirmière évoluant au sein d’un département d’obstétrique pour tenir ce type d’exercice. « On a passé à un cheveu d’avoir une médecin avec nous, ce qui aurait été une première également. Ce n’est que partie remise », a indiqué Jessy Lizotte Lévesque.

Selon elle, l’ensemble de la simulation a permis de démontrer aux étudiantes et à l’étudiant le rôle pivot des infirmières dans une salle d’accouchement, rôle souvent sous-estimé. L’usage de matériel stérilisé fourni par l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima a même pu rehausser l’ensemble de la présentation, de l’avis de Geneviève Caron, enseignante au sein du département de Soins infirmiers au Cégep de La Pocatière.

« Les infirmières, le matériel, la simulation, l’ensemble de ce qui a été reproduit ce jour-là, les étudiants n’auront parfois pas la chance d’assister à cela avant leur stage. Là encore, il faut qu’un accouchement survienne au même moment où ils sont à l’hôpital pour avoir l’occasion d’y prendre part d’aussi près », a-t-elle déclaré.

Intérêt pour l’obstétrique

Stéphanie Dumais, qui ne s’est pas fait prier pour prendre part à la simulation, indiquait que plusieurs de ses collègues à l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima avaient aussi levé la main, ce qui laisse entrevoir qu’une reprise de même type serait possible dans le futur. « On est toutes passées par là. La théorie, c’est beau, mais ce n’est rien comme la pratique. Il n’y a rien comme partager à d’autres sa passion pour un domaine », enchaîne-t-elle.

L’infirmière clinicienne rappelait à juste titre que le département d’obstétrique à l’hôpital de La Pocatière avait vécu des ruptures de services occasionnelles dans les derniers mois et qu’une des solutions à cette problématique résidait certainement dans la formation. À ce chapitre, l’ensemble de l’exercice semble aujourd’hui conforter Anabelle Hudon quant à son choix de carrière.

« L’obstétrique est la raison première pourquoi j’ai choisi de faire Soins infirmiers il y a deux ans. Après un atelier comme celui-là, je dirais que mon intérêt pour cette spécialité est plus grand que jamais. »

Participants à la simulation du 25 janvier. Photo : Courtoisie Cégep de La Pocatière.