Le député conservateur de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup (MLKR) appuie officiellement l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC). Dans la foulée, d’anciens députés et ministres libéraux au provincial et progressistes-conservateurs au fédéral joignent leur force à M. Généreux pour faciliter l’élection du candidat Charest.
Ces anciens hommes politiques qui s’activeront aux côtés du député de MLKR sont Pierre Blais, ancien député progressiste-conservateur dans la circonscription de Bellechasse de 1984 à 1993, Norbert Morin, anciennement député libéral au provincial de Montmagny-L’Islet et ensuite de Côte-du-Sud jusqu’en 2018, ainsi que Jean D’Amour, absent lors du point de presse, mais anciennement député de Rivière-du-Loup puis Rivière-du-Loup–Témiscouata également jusqu’en 2018. Dans le cas de messieurs Blais et D’Amour, notons qu’ils ont également assumé différentes fonctions ministérielles au sein des gouvernements fédéral ou provincial auxquels ils ont appartenu.
Tous les quatre, incluant M. Généreux, ont la particularité d’avoir connu personnellement ou d’avoir évolué au sein d’un gouvernement sous la direction de Jean Charest. Ensemble, ils joignent une coalition de 300 personnes provenant de partout au Québec ayant pour mission de favoriser l’élection de Jean Charest à la chefferie du PCC.
« M. Charest est le meilleur candidat, celui qui peut remporter la prochaine élection et remettre le pays dans le droit chemin », a déclaré Bernard Généreux. « Le seul qui peut envoyer M. Trudeau à la retraite, c’est Jean Charest. Il connait le pays et chacune de ses provinces. Il va travailler pour chacune d’entre elles, sans les monter les unes contre les autres », a ajouté Pierre Blais.
Pointage
Selon les règles établies dans le cadre de la course à la chefferie actuelle, chaque circonscription canadienne vaut 100 points. Le candidat qui récoltera plus de 50 % des points dans l’ensemble de celles-ci sera élu chef du PCC. Pour aller chercher la totalité de ces 100 points, 100 membres par circonscription doivent voter pour le candidat Charest. Afin de maximiser cette éventualité dans MLKR, Norbert Morin estime qu’il faut idéalement doubler, voire tripler les cartes de membres dans le comté qui en recense actuellement 136.
« On a déjà eu plus de 500 membres dans la circonscription, mais il faut avouer qu’on n’a pas mis beaucoup d’énergie là-dessus dans les dernières années », reconnaît Bernard Généreux qui demeure confiant d’augmenter ce nombre par la force de l’organisation actuellement mobilisée autour de M. Charest.
Il semblerait toutefois que l’appui de Bernard Généreux au candidat Charest ne fasse pas le bonheur de certains électeurs qui ont manifesté leur désaccord quant à un retour en politique fédérale de ce dernier, menaçant de ne pas renouveler leur vote au PCC ou leur carte de membre, à la suite d’une publication sur sa page Facebook personnelle dans laquelle le député de MLKR annonçait son soutien à l’ancien premier ministre du Québec. Bernard Généreux a tout de même tenu à relativiser ces propos.
« Je crois que je n’apprends rien à personne quand je dis que les médias sociaux sont devenus un exutoire pour bien des gens. D’abord, ces commentaires ont été faits sur ma page personnelle et non celle de député. Aussi, beaucoup de ces commentaires ne provenaient pas de gens du comté, je tiens à le préciser. Moi je suis d’avis qu’avec M. Charest comme chef du Parti conservateur, je vais même augmenter mon nombre de voix dans la circonscription lors d’une prochaine élection. »
Positions « controversées »
Sa campagne aussitôt lancée, les prises de position de l’ancien premier ministre du Québec n’ont pas manqué de venir hanter le député conservateur Bernard Généreux qui a dû les justifier auprès de la presse régionale. Parmi elles, l’appui manifeste à la construction de nouveaux pipelines pour acheminer le pétrole de l’ouest vers l’est du pays.
« Il faut être réaliste, le Canada dispose de ressources en pétrole et en gaz qui pourraient être exportées vers l’Europe qui s’approvisionne principalement en Russie et dont l’argent sert à financer la campagne militaire des Russes en Ukraine à l’heure actuelle », a-t-il rappelé, insistant sur la possibilité de prévoir une transition vers les énergies vertes au pays à partir des revenus tirés de l’exploitation du gaz et du pétrole.
Concernant la loi 22 sur la laïcité de l’État au Québec, loi à laquelle Jean Charest s’est clairement opposé, mais appuyée par Bernard Généreux, ce dernier a précisé la position de l’aspirant-chef en indiquant qu’elle était justifiée par les avis juridiques qu’il avait reçus à l’époque où il était premier ministre du Québec et qui pointaient tous vers une contestation en Cour suprême. « M. Charest s’engage à respecter la décision de la Cour suprême et à travailler avec le Québec le cas échéant », a-t-il indiqué.