L’avenir sourit de nouveau à Benjamin Ouellet

Benjamin Ouellet porte maintenant les couleurs du CAUL.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Tous les espoirs sont donc permis pour Benjamin Ouellet en 2022. L’athlète de Saint-Pascal, dont rien ne semblait l’arrêter, a en quelque sorte frappé son « Waterloo » en décembre dernier, lorsqu’il s’est blessé de façon significative. « Une année à oublier », aux dires du jeune homme, qui se tourne maintenant vers l’avenir, deux mois après avoir repris l’entraînement.

Ne demandez pas à Benjamin Ouellet comment il a trouvé 2021. Le coureur souffrant d’une déficience visuelle vous répondra qu’elle a été difficile sous tous les aspects : personnel et sportif en tête. « C’est vrai que j’ai quand même battu mon record personnel au 800 m », modère-t-il, lorsqu’on lui rafraîchit la mémoire. Exigeant, donc, le jeune homme de 21 ans ? « J’ai quand même eu de belles performances en 2021, mais pas à la hauteur de ce que j’estime être en mesure d’offrir », nuance-t-il.

Le comble du malheur est surtout survenu en décembre dernier alors que Benjamin s’est blessé sévèrement à la cuisse gauche lors d’un entraînement. « Je n’ai pas été capable de courir durant deux mois, je ne pouvais plus mettre de poids dessus (sa jambe). Je craignais de ne pas retrouver la force physique que j’avais avant. »

L’angoisse était d’autant plus grande qu’il était prévu que Benjamin joigne dès janvier le Club d’athlétisme de l’Université Laval (CAUL). Les plans n’ont pas changé, mais l’échéancier a été revu pour février. La remise en forme qui s’en est suivie a aussi ramené Benjamin au bas de l’échelle lors des premiers entraînements, un coup dur à l’estime personnelle, reconnaît celui qui a l’habitude de trôner en tête des classements.

« Ma blessure a ralenti ma progression, c’est certain, mais là je dirais que je suis rendu en milieu de peloton. Mon moral est meilleur, j’ai l’esprit libéré et je suis plus concentré. Bref, je suis bien content, ça va de mieux en mieux. Il faut aussi dire que le calibre dans le CAUL est plus élevé. En même temps, c’est que je cherchais aussi », insiste Benjamin Ouellet.

Jusqu’à l’an dernier, l’athlète pascalien, qui était rattaché au Club Filoup, s’entraînait seul la plupart du temps, ce qui rendait difficile pour lui toute comparaison afin de mesurer sa progression, à l’extérieur des compétitions. Désireux de poursuivre son développement, joindre le CAUL devenait en quelque sorte la meilleure option s’il désirait se mesurer à des athlètes de haut niveau.

Bourse et compétitions

En parallèle, Benjamin est à terminer son DEC en Sciences humaines au Cégep de La Pocatière. Il ne lui reste plus qu’un cours avant d’obtenir son diplôme. Inscrit à temps partiel, il réalise que cette réalité est très répandue chez les étudiants-athlètes depuis qu’il s’entraîne avec le CAUL, autrement la conciliation sport-étude serait très difficile, dit-il.

Sa persévérance scolaire et ses exploits sportifs ont même été récompensés d’une bourse Banque Nationale de 4000 $ au soutien à la réussite académique et sportive de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec. Pour Benjamin Ouellet, qui a déjà reçu une bourse similaire par le passé, c’est la première fois qu’on lui remet pareil montant, motivé notamment par les quatre records québécois qu’il détient aux 100 m, 200 m, 800 m et 1500 m.

Après quelques mois difficiles, cette reconnaissance arrive clairement à point, reconnaît-il. D’autant plus que 2022 s’annonce particulièrement déterminante avec au moins huit compétitions d’envergure à son agenda, dont les Championnats canadiens prévus à Vancouver en juin prochain et peut-être d’autres sorties à confirmer aux États-Unis, à l’automne.

« Pour moi, 2022 va me permettre de voir où je me situe. La dernière fois que j’ai vécu autant de compétitions dans l’année, je crois que c’est en 2018 ou 2019. Mentalement, je me sens plus prêt que l’an dernier, donc je suis optimiste. Si je n’ai pas de blessures, je me croise les doigts, je m’attends à une grosse progression. »