Un bateau de plaisance portant le nom Freedom s’est échoué il y a de ça plus de deux semaines sur les berges du Saint-Laurent, à un environ 1 km à l’est du Camping de Rivière-Ouelle. Visiblement apporté par les glaces qui se sont depuis retirées, le bateau, bien ancré dans le sable, attend impatiemment d’être remorqué.
Deux marcheurs de La Pocatière, habitués de l’endroit, ont informé Le Placoteux de la présence de ce bateau qu’ils ont aperçu pour la première fois le 11 avril. Ils ont alors aussitôt avisé la Municipalité de Rivière-Ouelle et la Garde côtière canadienne.
Une semaine plus tard, le 18 avril, le couple recevait un appel d’un représentant du Programme de protection de la navigation de Transports Canada les informant que le bateau s’apprêtait à être retiré afin qu’ils ne reprennent pas le large. On leur aurait également signifié que le bateau serait parti de Verchères, environ 375 km plus en amont de Rivière-Ouelle, qu’il était surveillé depuis un moment, mais qu’il était à ce moment impossible de le récupérer, à travers les glaces.
Le 25 avril, après vérification, le bateau se trouvait toujours au même endroit et n’avait pas bougé d’un iota, soulevant des préoccupations pour la sécurité. À la Municipalité de Rivière-Ouelle, la directrice générale par intérim Nancy Fortin indiquait que l’épave avait été signalée depuis le jour un de son arrivée sur les rives et qu’elle attendait depuis. « Une histoire toute simple, mais dont nous n’avons aucun contrôle sur le résultat », a-t-elle ajouté.
Contactée le jour même par Le Placoteux, Roxane-Caroline Doiron, adjointe de soutien au programme de protection à la navigation, a été beaucoup plus avare de détails qu’avec le couple de marcheurs au sujet de cette embarcation. Elle a dit la connaître, avant de nous référer au service des communications médiatiques si notre souhait était d’en savoir davantage à son sujet.
Elle a néanmoins apporté des précisions sur la procédure à effectuer dans pareils dossiers. Il en ressort d’abord une recherche du propriétaire de l’embarcation qu’on incitera à « prendre ses responsabilités ». « C’est rare qu’un propriétaire laisse aller son bateau, mais des embarcations poubelles (dont on se départit volontairement), il y en a », poursuit-elle.
Lorsque cela survient, tout le protocole devant mener à la cueillette du bateau doit s’enclencher, mais dans le respect des règles du conseil du trésor, ce qui signifie un appel de soumission, l’octroi d’un contrat et ultimement le retrait de l’embarcation. « On aimerait toujours que les choses soient plus rapides, mais c’est un processus très encadré qui peut prendre un certain temps. »
Si l’embarcation ne pose pas de risque immédiat, l’adjointe de soutien au programme de protection à la navigation mentionnait qu’il est possible que les recherches pour retrouver le propriétaire s’étirent plus qu’à l’habitude. « Un bateau qui est toujours échoué au même endroit après 30 jours, c’est que le processus pour retrouver le propriétaire n’est pas terminé », concluait-elle.