Alors que la saison agricole prend racine, le réseau des fermiers et fermières de familleprend position et signe un manifeste. Intitulé le Manifeste de la résilience, on y prône une agriculture québécoise écologique, collective et durable.
Le texte, rédigé par Elisabeth Cardin, autrice, artiste visuelle et ex-restauratrice, fait l’objet de plusieurs revendications et d’ambitions chargées d’espoir. Parmi celles-ci, on compte la multiplication des fermes de proximité à échelle humaine, les initiatives agricoles éducatives et surtout la mise en place de mesures gouvernementales facilitant cette importante révolution agricole. Les fermiers et fermières de famille élèvent leurs voix pour rappeler que l’agriculture nous est essentielle; pour qu’elle nous ressemble et nous rassemble, nous devons nous y intéresser et faire des choix sensés.
« Afin de guider l’État vers ces actions concrètes, chaque citoyen peut soutenir et exiger la transformation de l’industrie agroalimentaire; en s’engageant auprès d’un fermier de famille, en fréquentant les marchés fermiers et les épiceries bio et locales, en variant son alimentation avec les saisons, en exigeant des municipalités qu’elles se dotent de plates-bandes comestibles et de lieux alimentaires publics, en remplaçant son gazon par des plantes aromatiques, médicinales, mellifères ou potagères, en s’impliquant dans le choix des ingrédients servis dans les écoles et dans les centres hospitaliers », peut-on lire dans le manifeste.
« Rassembleur et engagé, le texte invite aussi la population à participer à cette nécessaire transformation agricole et alimentaire. Et j’espère que la lumière de ce manifeste nous rappellera, collectivement, le merveilleux possible », d’indiquer Emilie Viau-Drouin,fermière de famille et présidente de la CAPÉ.
Source : Réseau des fermiers et fermières de famille