Le CISSS du Bas-Saint-Laurent doit atteindre certaines cibles en matière de services de santé offerts à la population. Certains indicateurs sont au vert et d’autres sont définitivement plus difficiles à atteindre.
L’état de situation a été présenté au récent conseil d’administration du CISSS le 18 mai dernier.Mentionnons d’abord que les cibles sont fixées par le ministère de la Santé en fonction de la planification stratégique et de l’historique de performance du CISSS.
On apprend entre autres que le taux de conformité du lavage des mains du personnel n’est toujours pas très élevé soit 68 % alors que la cible est de 80 %.
La région semble exemplaire en matière de soutien à domicile. Le nombre à atteindre est de 796 068 heures, mais il a été fortement dépassé avec 910 150 heures en 2021-2022. Le nombre de personnes recevant des services à domicile devrait être de 14 809 et le CISSS tombe dans le mille avec 15 810 personnes.
En santé mentale, l’objectif que seulement 549 personnes sont en attente d’un service à cet effet n’est définitivement pas atteint, car le nombre est plutôt de 956 personnes.
La durée moyenne de séjour sur civière est de 7,43 h, en plein dans l’engagement demandé. Gino Beaudoin du CISSS indiquait toutefois que pour l’an prochain l’indicateur serait de 6,6 h, un chiffre qui sera difficile à atteindre. Sinon le temps d’attente est très enviable relativement à d’autres établissements au Québec.
Le pourcentage de la population inscrite auprès d’un médecin de famille stagne à environ 89 %, la cible étant de 90 %.
Au niveau de l’attente en chirurgie, l’écart s’est légèrement réduit, soit 144 personnes en 2021-2022 versus 184 en 2020-2021, pour des chirurgies en attentes depuis plus d’un an. La cible est toutefois de 100 personnes. Au niveau de l’attente depuis plus de six mois, le nombre est de 686 pour un objectif de 540.
Le recours à la main-d’œuvre indépendante aurait dû être de 1,91 %, mais il a été plutôt de 3,62 % dans la dernière année, ce qui a coûté cher au CISSS. L’objectif l’an prochain est d’aller à 0,76 % ce qui sera sans doute très difficile également.
Selon la Dre Marie-Ève O’Reilly-Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé au sein du comité Mes Soins restent ici, le ministère de la Santé a besoin de ces indicateurs pour comprendre la situation. «Je pense que ça peut être très positif, mais il ne faut pas seulement avoir une approche comptable à la situation de la santé, car ce que ces indicateurs ne disent pas c’est : est-ce que les patients ont été vus près de leurs lieux de résidence ? Ont-ils eu à se déplacer ? Il y a tellement d’indicateurs à regarder. Je crois que c’est un premier bon pas encore, mais ça prend plus que des chiffres »