Aujourd’hui, les défis climatiques et environnementaux nous forcent à faire des choix pour réduire notre impact environnemental individuel et collectif. Les champignons peuvent réellement nous aider à rendre notre monde plus vert… voici trois exemples concrets.
Les champions de la décontamination
Rien de bien étonnant de trouver dans nos forêts du bois pourri en voie de décomposition… Ce que l’on ne réalise pas toujours, c’est que la dégradation des molécules de bois c’est difficile, ça prend des enzymes très puissantes pour y arriver. De nombreux champignons qui arrivent à briser les molécules de bois sont également capables de dégrader les molécules de certains contaminants, comme les hydrocarbures pétroliers par exemple. Les preuves scientifiques s’accumulent à l’effet que les champignons peuvent assainir les sols ou les eaux contaminés (à condition d’être patient!). Ils peuvent aussi dégrader des matières résiduelles, contaminées ou non, afin de rendre les matières de nouveau accessibles… Ils peuvent même retirer des métaux lourds de milieux pollués en les accumulant dans leurs tissus… Malgré ces prouesses démontrées, encore peu de firmes environnementales utilisent la mycoremédiation!
Des alternatives vertes et santés
Plusieurs personnes font le choix de réduire ou d’arrêter de consommer de la viande pour toutes sortes de raisons, notamment par choix écologique. Conséquemment, on voit apparaitre sur le marché de nombreux substituts de viande et de produits laitiers faits de végétaux. Sachez que les substituts de viande à base de champignons sont actuellement au cœur de l’innovation bioalimentaire. Leur structure étant différente de celle des plantes, les champignons sont un bon choix pour la production de bacon ou de saucisson, par exemple. De plus, certaines de leurs qualités gustatives et fonctionnelles permettent de rehausser naturellement le goût des aliments et de réduire la quantité de sel dans les préparations, une autre tendance alimentaire.
Des matériaux d’avenir
Dans un monde où il est important de produire mieux et de polluer moins, opter pour des objets fonctionnels moins polluants à la production et facilement biodégradables est un objectif intelligent. Bienvenue dans le monde des mycomatériaux… Faits de champignons (à partir du mycélium… la partie souterraine), les mycomatériaux peuvent être petits comme des sandales, imposants comme des panneaux isolants, durs comme du mobilier, flexibles comme une éponge, formés comme un emballage, légers comme une assiette jetable, résistants comme du cuir… Les matériaux et composites à base de champignons sont de plus en plus populaires et plusieurs entreprises au niveau mondial les commercialisent déjà. Le plus beau là-dedans? Les mycomatériaux peuvent être faits à partir de résidus agricoles et forestiers!
Le champignon : acteur de l’économie circulaire du Kamouraska!
Collaboration spéciale : Pascale G. Malenfant.