Agréable soirée avec George Dandin

Jean Dallaire en George Dandin. Photo : Maxime Paradis.

Le 27 mai, ma soirée était réservée, nos billets achetés depuis longtemps : il fallait que je voie George Dandin pour trois excellentes raisons. D’abord je connaissais très bien cette comédie de Molière pour l’avoir montée et mise en scène avec mes étudiants du Cinq-Sec, il y a exactement 41 ans, ici à La Pocatière en avril et mai 1981. Comme le temps passe! Ensuite, je connaissais bien plusieurs acteurs et actrices avec lesquels j’avais déjà eu l’occasion de participer à d’autres comédies ou à diverses opérettes.

Et enfin mes yeux ne me permettant plus d’assister très souvent à ce genre de spectacle, je voulais quand même une fois au moins sauter sur l’occasion qui se présentait ainsi chez nous grâce à la troupe du TPR (Théâtre populaire régional) et l’ensemble musical J’ay pris amours.

D’emblée je leur dis deux mots qui expriment toute ma fébrilité et mon enthousiasme en ce lendemain de première : bravo et merci!

J’ai beaucoup apprécié : tous les acteurs ont présenté leur personnage avec un brio digne des meilleurs professionnels. Ils étaient convaincus de leurs rôles et convaincants. Voix juste, jeu, mimique : tout me parut parfait. Le metteur en scène et la costumière-accessoiriste s’en sont donné à cœur joie : cette volonté de « farcir la farce » dans la couleur et le ton volontiers « commedia dell’arte » qui n’a pas manqué de me surprendre et de m’éblouir. Et comme le tout était agréablement souligné par la belle musique baroque des Lully et consorts, on se serait cru dans les jardins de Versailles. J’ai nettement perçu chez tous ces créateurs un souci de raffinement jusqu’au moindre détail. J’ai vraiment ressenti tout le lent travail, la longue maturation pour aboutir à un tel joyau.

Je n’ai qu’un mot à ajouter : CONTINUEZ!

J’ai déjà hâte d’assister au prochain spectacle.

Un petit bémol : dans mon enthousiasme, je m’apprêtais à sauter sur la scène pour vous serrer la main et vous féliciter de vive voix. Hélas votre rendez-vous dans un proche resto m’a empêché de le faire.

André Bonsang, La Pocatière