L’historien maritime et chasseur d’épaves Samuel Côté reviendra à la Fête des chants de marins, près de dix ans après son dernier passage. Il y présentera cette fois son documentaire À la conquête de l’Empress of Ireland, ce prestigieux paquebot transatlantique qui a coulé près de Rimouski en 1914.
On disait à Samuel Côté que tout avait été dit sur l’Empress of Ireland, dont l’épave a été retrouvée en 1964 au large de Sainte-Luce près de Rimouski. Il n’en fallait pas plus pour motiver le Bas-laurentien originaire de Price à écrire et réaliser ce documentaire de 45 minutes présenté en primeur à Historia en mai dernier, mais qui sera rediffusé le 21 août prochain à 10 h sur la Scène Desjardins, dans le cadre de la Fête des chants de marins de Saint-Jean-Port-Joli.
« L’Empress of Ireland est un incontournable. C’est notre Titanic ! C’est une histoire fascinante, car il a été oublié pendant 50 ans avant qu’on ne retrouve l’épave. Les premiers artéfacts qui ont été retirés de l’épave font aujourd’hui partie de la collection du Musée maritime du Québec à L’Islet », rappelle Samuel Côté.
Preuve que tout n’a pas été dit sur le sujet, l’historien maritime travaille une suite à ce documentaire qui couvre la période 1965 à 1999, soit l’après-découverte de l’épave. Un livre publié aux éditions GID, 1964 : À la découverte de l’Empress of Ireland, accompagne aussi le documentaire actuel et sera mis en vente le jour de sa diffusion à Saint-Jean-Port-Joli. Samuel Côté sera aussi à la disposition des gens qui voudront le questionner sur sa spécialité peu commune qui l’a amené à découvrir pas moins de 12 épaves depuis 2006, en plus de cumuler les projets télévisuels comme Chasseurs d’épaves, Les sombres secrets du Saint-Laurent, Mystères des lacs, et le plus récent, Secrets des profondeurs, dont il travaille actuellement à la deuxième saison.
Romancier
Ayant déjà quelques publications derrière la cravate, Samuel Côté s’est aussi découvert un côté romancier en faisant paraître récemment son premier livre de fiction, Éloi Fortier, chasseur d’épaves. Librement inspiré de ses expériences passées, le roman présente indirectement, à travers le personnage fictif d’Éloi Fortier, les dessous de la méthodologie utilisée par Samuel Côté pour faire la découverte de ses épaves.
« On peut le voir un peu comme mon alter ego, mais pas à tous les niveaux. On me questionne souvent sur le comment j’en suis arrivé à découvrir les épaves que j’ai trouvées, l’histoire montre que mon travail se rapproche plus de celle d’un enquêteur en scène de crime que celle d’un archéologue », résume l’auteur.
Paru en librairie il y a deux mois, le livre a été bien accueilli par le public et la critique, mais pour Samuel Côté, qui a l’habitude de jongler davantage avec les faits que la fiction, il avoue avoir trouvé l’exercice de rédaction plutôt périlleux à l’occasion. Même s’il reconnaît avoir tout de même apprécié l’expérience, il ne sait toujours pas s’il la renouvellera à l’avenir.