Un coup de pouce financier pour le documentaire Résonances d’un fleuve

Le documentariste de Sainte-Félicité-de-L’Islet, Samuel St-Pierre, demande l’aide financière du public pour poursuivre son travail sur le projet de documentaire Résonances d’un fleuve qu’il porte depuis quelques années. La campagne de sociofinancement qu’il vient de lancer sur La Ruche Chaudière-Appalaches doit lui permettre de filmer la pêche à l’anguille à Rivière-Ouelle dans les prochaines semaines.

Résonances d’un fleuve est le fruit de sept ans de recherches de la part de Samuel St-Pierre, mais aussi de tournages ponctuels à L’Isle-aux-Coudres et à Rivière-Ouelle. Le projet est directement inspiré du documentaire Pour la suite du monde de Pierre Perrault, réalisé au début des années 1960, et qui racontait l’histoire des habitants de L’Isle-aux-Coudres ayant pris part, 40 ans auparavant, à la pêche au béluga, appelé marsouin de ce côté du Saint-Laurent.

Au début de l’été, Samuel St-Pierre est retourné sur les traces de Pierre Perrault pour son projet Résonances d’un fleuve, afin de recréer une pêche au marsouin fictive pour les fins de son documentaire. Son objectif est maintenant de filmer la pêche à l’anguille auprès de trois familles de Rivière-Ouelle, un savoir-faire perpétué de génération en génération, en résonance au passé, mais aussi à la pêche au marsouin qui était jadis pratiquée aussi de façon familiale, de l’autre côté du fleuve.

« Je ne peux pas trop attendre. La pêche à l’anguille approche et c’est maintenant que je dois filmer. J’aurais voulu passer un mois à Rivière-Ouelle, mais sept jours c’est le maximum que je peux me permettre avec le montant que je demande en sociofinancement », raconte le documentariste.

3500 $

Lancée le 8 septembre, la campagne de sociofinancement de Samuel St-Pierre vise à amasser 3500 $ en 30 jours, moyennant certaines contreparties pour les donateurs. Si le documentariste de Sainte-Félicité-de-L’Islet se tourne aujourd’hui vers le public pour l’aider à compléter son film, c’est qu’il n’a pas été en mesure de décrocher la subvention de 25 000 $ qu’il convoitait auprès du Conseil des arts du Canada.

« J’étais semi-finaliste, résumons ça de cette façon-là, mais je ne me suis pas qualifié à la fin. Est-ce que c’est enrageant ? Oui, ça l’est, je ne m’en cache pas. Même si tous les sujets se valent, on peut dire que parfois c’est discutable, ceux qui réussissent à être financés. Si je faisais de la fiction, j’aurais probablement abandonné, mais comme je suis dans le documentaire et que mon objectif est aussi d’archiver la mémoire vivante du Québec, je dirais que c’est ce qui me pousse à continuer », résume Samuel St-Pierre.

Pour en savoir davantage sur le projet Résonances d’un fleuve et faire un don à la campagne de sociofinancement, rendez-vous sur le site laruchequebec.com/fr/projet/resonances-dun-fleuve.