Sylvain Lemieux, candidat du Parti libéral du Québec

Comme le veut la tradition, Le Placoteux a rencontré les cinq principaux candidats de Côte-du-Sud pour l’élection du 3 octobre prochain. Voici un résumé de leurs propos.

(Le Placoteux) – Le dossier du programme en médecine vétérinaire, que plusieurs voudraient voir se réaliser à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) de La Pocatière plutôt qu’à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), est-il la question de l’urne? Quelle est votre position dans le dossier?

Le dossier de l’ITAQ, c’est ce qui m’a fait me lancer en politique. Quand on parle de chiffres, un homme d’affaires comme moi, ça me rejoint. Dépenser 650 000 $ pour faire une étude qui n’en est pas une, c’est ridicule.

Je me suis présenté pour les Libéraux pour la charte des régions. C’est le pouvoir qu’on redonne aux régions, on le donne aux municipalités, on le donne aux MRC.

(Le Placoteux) – Les places en service de garde manquent cruellement partout, mais aussi en Côte-du-Sud. Comment rendre l’accès aux garderies plus souple et aider les parents à retourner sur le marché du travail?

Ce que je propose, après avoir fait le tour des entreprises, c’est de mettre sur pied des garderies en milieu de travail. Quand tu arrives avec l’idée de faire un quart de travail de soir, les entreprises ont de la misère à en faire, car les employés n’ont pas de gardiennes. C’est d’être plus flexible. Arrêtons de se battre pour des chiffres, mais donnons du service.

(Le Placoteux) – Comment comptez-vous améliorer les soins de santé de proximité et régler la question des horaires de faction chez les paramédics?

Une des promesses que j’ai demandées à Dominique [NDLR : Dominique Anglade, chef du Parti libéral] et au parti avant de me présenter, c’est un projet pilote d’administration autonome et d’imputabilité financière face aux gens de l’endroit où ils payent des taxes. Je veux savoir où va mon argent et je souhaite qu’on ait un sentiment d’appartenance.

Au CLSC de Saint-Jean-Port-Joli, il faudrait qu’il y ait un point de service d’au moins 12 heures, avec un médecin présent lors des heures plus achalandées. S’il y a un accident, le paramédic pourrait arrêter sur place et qu’il y ait un médecin sur place.

Les paramédics, ce doit être à l’heure, sans hésitation.

(Le Placoteux) – L’immigration est une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, la francisation et la régionalisation de l’immigration demeurent des défis depuis de nombreuses années. Quelles solutions proposez-vous?

On veut redonner le pouvoir aux régions d’accompagner les demandes qu’on reçoit. Aussi, au niveau des exigences des tests de français, il faudrait assouplir les règles. La personne se débrouille bien verbalement, mais échoue son test. Au moins de donner plus de temps, donner quatre ans au lieu de deux ans.

Pour les fermes, ce qu’on déplore beaucoup c’est la paperasse. Pour loger une bâtisse pour héberger ses immigrants, ça prend un permis pour avoir un permis au CPTAQ pour demander d’établir une bâtisse.

Aussi, il faudrait revenir à la base et arrêter le télétravail. Ramenons-les au bureau pour être plus productifs.  On propose aussi d’augmenter le seuil d’imposition des travailleurs de 65 ans et plus qui reviennent sur le marché du travail. Ils travailleraient peut-être une journée ou deux de plus.

Au niveau économique, on a aussi de bonnes idées, dont celle de faciliter le transfert des fermes. Et en tourisme, l’idée de mettre en place une navette fluviale touristique pour piétons et cyclistes, du sud avec la Côte-Nord, à partir de Kamouraska et Saint-Jean-Port-Joli, c’est bien accueilli. Il faut aussi plus d’hébergement.

Aussi, je propose un abattoir de classe provinciale C1 dans le Haut-Pays, avec une salle de coupe et un comptoir de vente, sous forme de coopérative.

(Le Placoteux) – Quel est votre définition du rôle d’un député dans son comté, par rapport à son parti?

Représenter ta région, pas celle des autres. Le rôle d’un député, c’est de proposer des bonnes idées pour ta région.

(Le Placoteux) – Lorsque vous avez annoncé votre candidature, vous étiez prêt à débattre avec Marie-Eve Proulx de la CAQ (qui s’est désistée au début des élections). Est-ce que son départ vous a coupé l’herbe sous le pied?

Ça n’aurait pas été mon style de l’insulter sur ce qu’elle n’a pas fait. La seule affaire que j’aurais pu lui reprocher, c’est qu’elle n’a pas siégé assez souvent à l’Assemblée nationale pour débattre de nos dossiers. Les gens trouvent curieux que je me recolle aux Libéraux, alors que je leur ai quasiment montré la porte il y a quatre ans. J’ai aidé Marie-Eve [NDLR : Proulx], car monsieur Legault s’était présenté à moi comme un homme d’affaires. Il promettait qu’on allait améliorer l’administration de la santé. On l’as-tu améliorée? Il faut arrêter d’engraisser la machine.