Comme le veut la tradition, Le Placoteux a rencontré les cinq principaux candidats de Côte-du-Sud pour l’élection du 3 octobre prochain. Voici un résumé de leurs propos.
(Le Placoteux) – Le dossier du programme en médecine vétérinaire, que plusieurs voudraient voir se réaliser à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) de La Pocatière plutôt qu’à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), est-il la question de l’urne? Quelle est votre position dans le dossier?
C’est la question de l’urne.
La job d’un député, c’est de s’assurer que quand il y a des dépenses gouvernementales qui sont faites, ce soit dans son comté. La Pocatière, c’est un naturel pour nous autres que la faculté soit là. Je lisais dans l’étude que les vétérinaires qui viennent de la ville ne connaissent pas et ne côtoient pas les grands animaux, donc ils ont une perception négative de ce que c’est la médecine de grands animaux. Il faut mettre les gens ensemble pour attirer plus de vétérinaires de ce genre.
(Le Placoteux) – Les places en service de garde manquent cruellement partout, mais aussi en Côte-du-Sud. Comment rendre l’accès aux garderies plus souple et aider les parents à retourner sur le marché du travail?
Au Parti conservateur, nous proposons un bon imposable de 200 $ par enfant par semaine, car l’argent doit suivre l’enfant. Les parents ont le libre choix. On veut favoriser une certaine souplesse.
On veut aussi assouplir les règles. Souvent, en région, les règles sont pensées à Montréal pour Montréal, mais ça ne fonctionne pas ici. On a des petits villages où il y a moins de bassins d’enfants, il faut s’adapter.
(Le Placoteux) – Comment comptez-vous améliorer les soins de santé de proximité et régler la question des horaires de faction chez les paramédics?
Peu importe où on est sur le territoire, on devrait être capable d’avoir un paramédic de service 24 heures sur 24. On abolit les horaires de faction, on est en 2022.
En santé, il faut s’assurer que l’argent suive le patient. Quand un patient arrive à l’hôpital, il ne doit pas être une charge, mais un revenu.
(Le Placoteux) – L’immigration est une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, la francisation et la régionalisation de l’immigration demeurent des défis depuis de nombreuses années. Quelles solutions proposez-vous?
La francisation est beaucoup plus facile en région. Le bassin de francophones est ici, et ils peuvent difficilement se regrouper et faire toute leur vie dans leur langue à eux, comme c’est possible de le faire à Montréal. Les ressources pour l’enseigner peuvent manquer, mais le fait qu’on soit en communauté avec des francophones fait en sorte que ça se fait naturellement. J’ai quatre Guatémaltèques qui viennent chez nous [NDLR : à son entreprise agricole] à coup de six mois et qui s’alternent, ils sont tous en train d’apprendre le français s’ils veulent aller à l’épicerie et au restaurant.
Le Parti conservateur, ce qu’il propose, c’est de s’assurer avec le fédéral que ça aille rondement. Aussi, à moyen terme, il faut rapatrier les pouvoirs d’immigration au Québec pour s’assurer d’avoir une répartition comme on le veut au Québec.
Pour solutionner la pénurie, il y a aussi l’automatisation et la robotisation, on est en retard de ce côté-là.
(Le Placoteux) – Quelle est votre définition du rôle d’un député dans son comté, par rapport à son parti?
Le rôle d’un député est de travailler pour son monde, peu importe le parti. C’est de représenter son monde auprès du gouvernement, pas comme on a vu les quatre dernières années, où le rôle de la députée c’était de représenter le gouvernement auprès des gens.
(Le Placoteux) – Êtes-vous à l’aise avec toutes les propositions et les valeurs du Parti conservateur du Québec?
Le Parti conservateur correspond à mes valeurs : liberté, efficacité économique et de laisser de l’argent dans les poches du monde.
En avortement, le parti est 100 % pro-choix [NDLR : un candidat conservateur s’affiche antiavortement]. On favorise la liberté de pensée. Il a le droit d’avoir dans ses valeurs le fait qu’il soit pro-vie, on peut respecter ça, mais le parti est pro-choix et le candidat le sait. Si on n’est plus capable d’apprécier certaines différences et de travailler malgré cela, on n’est plus à la bonne place du tout.
Le développement économique comme GNL Québec, je pense qu’on peut le faire avec des normes environnementales et de loin parmi les meilleures au monde. Si on veut développer nos régions, on ne pourra pas toujours le faire sur le dos de la taxation.