La coroner Renée Roussel qui s’est penchée sur le décès par accident sur les lieux de travail de Robert Lavoie, à Sainte-Hélène-de-Kamouraska, a rendu son rapport.
M. Lavoie, qui avait 63 ans au moment du drame le 13 décembre en après-midi, se trouvait sous une remorque lourdement chargée de bois d’œuvre afin de fixer un pneu de rechange.
Le personnel de l’entreprise Garage du Transport Agri-Kam inc. ainsi que le chauffeur du camion savaient que M. Lavoie s’adonnait à ces travaux.
« Une fois ceux-ci terminés, à l’insu de tous, il a décidé d’y retourner, le travail n’ayant pas été fait à sa convenance. Personne n’était au courant de son retour sous la remorque malgré l’habitude de M. Lavoie de tenir informé son personnel », écrit la coroner Roussel.
Le chauffeur est retourné à son camion sans savoir que M. Lavoie s’y trouvait, il a reculé, mais a malheureusement écrasé M. Lavoie par le passage des roues du camion. Il est mort sur le coup.
La législation n’obligeait pas le camionneur à effectuer une vérification visuelle du camion et des remorques avant de partir après un arrêt comme celui-ci. C’est obligé par la loi lors du départ initial qui dans son cas avait été effectué plus tôt au cours de la journée.
Depuis, l’entreprise a préparé une fiche faisant état de plusieurs mesures : « le retrait de la clé du démarreur, la mise en place de cônes de sécurité de couleur orange près de l’endroit où se trouve le travailleur, de cales sous les roues de la remorque ainsi que d’un système de cadenassage à l’intérieur de la cabine dont la clé demeure en possession du mécanicien jusqu’à la fin des travaux », peut-on lire. Ces mesures ont été acceptées par Emploi Développement Canada qui s’est occupé de l’enquête, la compagnie ayant un statut fédéral, puisqu’elle fait du transport à l’extérieur du Québec.