Maison de la famille : 30 ans au service des familles du Kamouraska

Cydia Beaulieu, directrice de la Maison de la famille du Kamouraska. Photo : Stéphanie Gendron

La Maison de la famille du Kamouraska a commencé ses activités il y a 30 ans à l’initiative de trois mères de la région.

La directrice actuelle Cydia Beaulieu se souvient, même si elle était très petite, d’avoir assisté à des activités de la toute nouvelle Maison de la famille qui était située à l’époque dans le sous-sol de l’école primaire de Saint-Pascal. « Déjà le mandat était de briser l’isolement des familles par des activités », se souvient Mme Beaulieu, en poste depuis plus d’un an.

Au fil des trois décennies, la mission a évolué et la Maison s’est bien enracinée dans la communauté. « Reste que si la mission a évolué, une certaine méconnaissance demeure, soit que les gens croient que la Maison s’adresse aux familles vulnérables, et pourtant ce n’est pas que ça », raconte Cydia Beaulieu.

Dans sa planification stratégique à jour, elle prévoit d’ailleurs mieux communiquer le rôle et les activités de la Maison. À preuve, elle raconte qu’une maman d’un bébé de huit mois, qui est venue à une activité, a admis habiter pas très loin de la Maison, mais ne pas savoir tout ce qu’elle aurait pu y faire avec son bambin. Il était un peu trop tard pour elle, car son congé de maternité était sur le point de se terminer.

Il s’agit d’ailleurs d’un autre point à développer, soit l’offre en dehors des heures habituelles de type 8 à 5 qui limitent les visites souvent aux seuls parents en congé parental. Aussi, on vise à rejoindre un peu plus les jeunes de 5 à 12 ans. À titre d’exemple, des soirées répit les ciblant ont été organisées les vendredis soirs et ont fait courir les foules, jusqu’à ce que la pandémie s’en mêle. Aussi, les lundis grands-parents ont comme objectif de rendre la Maison de la famille encore plus accessible.

« On veut aussi devenir un milieu de plus en plus ouvert, moins rigide et plus souple. Que les gens arrivent ici et se servent un café, ou que des chums de filles fassent de la popote dans nos cuisines pendant que les enfants s’amusent », indique la directrice.

Contrairement à d’autres maisons, celle du Kamouraska ne facture pas pour obtenir une carte de membre. Elle compte environ une centaine de membres, bon an mal an. La grande majorité des activités sont gratuites. Ces activités ont lieu à la Maison, mais il y a également une offre à domicile.

Comme d’autres organismes communautaires, la Maison aurait bien besoin de financement supplémentaire pour sa mission, ce qui permettrait d’encore mieux payer ses intervenants. Le budget a toutefois été rehaussé en raison de la pandémie. « La pandémie aura eu ça de bon, de démontrer l’importance du filet de sécurité que l’on crée avec nos activités ».

Fête

Dans le but de fêter ses 30 ans, la Maison convie les citoyens à une journée de fête le 15 octobre prochain. Elle souhaite aussi réunir, lors de ce moment, les personnes impliquées dans sa création ou son évolution, et invite les anciens employés de l’organisme à se manifester. Cette journée sera l’occasion de rappeler les nombreuses réalisations de l’organisme et leur impact dans la communauté kamouraskoise. Les anciens employés de l’organisme, ses partenaires et les familles de la région seront également invités à témoigner de l’impact de la MFK sur eux ou sur leur communauté.