Risques d’incendie au Boisé de l’Anse : Une pratique permet d’orienter la suite

Camions sur leur départ à la caserne de Rivière-Ouelle, le soir de la pratique du 5 octobre. Photo : Maxime Paradis

Au lendemain du conseil municipal de Rivière-Ouelle, où des craintes relatives à la sécurité incendie ont été soulevées par des résidents du Boisé de l’Anse, une pratique y a été tenue par la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska Ouest. L’exercice doit permettre d’orienter le plan d’intervention futur des pompiers.

Les données demeurent encore à compiler, mais de l’avis du directeur de la Régie, Christian Gagnon, la pratique tenue au Boisé de l’Anse le 5 octobre se serait bien déroulée. Les pompiers voulaient principalement valider leur temps d’intervention à partir du moment où ils reçoivent un appel.

L’exercice devait aussi permettre d’orchestrer la logistique quant au remplissage des camions dans les différentes citernes en périphérie du Boisé de l’Anse. Le lac Lambert et le lac Desjardins sont ceux qui ont été ciblés par leur proximité. Si d’autres services de sécurité incendie étaient appelés à intervenir, ils seraient envoyés au lac des Sœurs derrière le Centre Thérèse-Martin.

« Advenant un incendie au Boisé, la SOPFEU serait appelée sur le champ, au moment même de notre mobilisation, car il y a de la forêt d’impliquée. Une fois sur place, selon l’amplitude du brasier, on alerterait les autres casernes du Kamouraska », résume Christian Gagnon.

Citerne

Auteur du rapport à l’origine de la mobilisation des résidents du Boisé de l’Anse, Christian Gagnon persiste et signe quant aux recommandations qu’il a émises dans le document. « Nous sommes allés sur le terrain, nous avons pris des mesures, nous avons évalué plusieurs choses. Bref, nous avons fait nos devoirs, maintenant la balle est dans le camp de la Municipalité », a-t-il déclaré au sujet des actions à déployer.

Plusieurs ont d’ailleurs été annoncées à courte échéance par le maire Louis-Georges Simard lors de la réunion du conseil municipal du 4 octobre. Christian Gagnon salue ces initiatives, mais insiste sur l’importance de l’implantation d’une citerne de 20 000 gallons d’eau au cœur du projet domiciliaire du Boisé de l’Anse. « On a le terrain qu’il faut, libre de roc, pour la creuser. Ça coûterait quoi, entre 40 000 et 45 000 $ ? Mais si ça permet de sauver ne serait-ce qu’une vie ? »

La Municipalité de Rivière-Ouelle n’a pas fermé la porte à la mise en place de cette nouvelle citerne, mais elle demande à la Régie de vérifier si cela est en adéquation avec le nouveau schéma de couverture de risques qui tracerait les critères à évaluer afin de déterminer si cet ajout est nécessaire ou non. « Le schéma nous fournit un cadre pour ne pas empirer la situation. Il n’y a rien qui dit qu’on n’a pas le droit de faire quelque chose pour s’améliorer. »

La Régie prévoit faire au printemps une autre pratique comme celle du 5 octobre. L’objectif sera à ce moment de valider si son plan d’intervention est bien arrimé avec le plan de prévention travaillé de concert avec la Municipalité et les résidents du Boisé. Il n’est pas exclu que les services de sécurité incendie limitrophes soient invités à l’exercice.

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Entrée du Boisé de l’Anse à Rivière-Ouelle. Photo : Maxime Paradis