Sujet de l’heure lorsqu’il est question d’entreprises et de pénurie de main-d’œuvre, l’automatisation a été l’objet d’une conférence au Rendez-vous affaires 2022. Solutions Novika a présenté les dernières tendances à ce sujet.
Le Centre collégial de transfert de technologie situé à La Pocatière observe de près l’évolution de l’automatisation, depuis sa création en 1983. « On n’automatise plus seulement la production, mais toute la chaîne de valeur. Il faut regarder plus large qu’avant, soit de la commande jusqu’à la livraison. On peut automatiser l’inspection des pièces à l’entrée, à la sortie, surveiller pendant le procédé. On peut même automatiser la maintenance », résumait Lorraine Blais.
On a pu rappeler et vulgariser les principaux avantages à automatiser. Le premier concerne évidemment la pénurie de main-d’œuvre. Si les robots ne remplacent pas les humains, ils effectuent bien le travail et allègent physiquement les tâches des travailleurs, évitant des blessures. Aussi on peut contrer les pertes relatives au mouvement des travailleurs, car le robot est constant dans sa qualité et n’a pas à être formé.
Patrice Tanguay de Solutions Novika soulignait toutefois que les États-Unis étaient deux fois plus avancés que nous en matière d’automatisation et les Allemands trois fois plus avancés.
« Le robot n’a pas de courbe d’apprentissage, il offre toujours la même qualité. Il ne prend pas de pause, il peut travailler 24 h sur 24. Aussi, la main-d’œuvre coûte plus cher qu’avant et les robots coûtent moins cher. Ils se rentabilisent beaucoup plus rapidement qu’autrefois », ajoutait Lorraine Blais.
Grandes tendances
Au niveau des dernières tendances, Patrice Tanguay a donné quelques exemples pertinents du recours à l’automatisation à commencer par la connexion de nos équipements à Internet, comme une imprimante qui peut ainsi elle-même commander sa cartouche d’encre lorsqu’elle en a besoin. On citait aussi l’intelligence artificielle qui permet de faire de la maintenance « prédictive » plutôt que « préventive ». « On va instrumenter la machine pour qu’elle avertisse que dans deux semaines, elle va briser. Ça évite d’avoir des pièces de rechange à ne plus finir. La machine peut même commander elle-même sa pièce », expliquait Patrice Tanguay.
Il a aussi rappelé que la robotique évoluait rapidement et que le robot collaboratif – qui travaille avec des humains – avait plusieurs avantages si bien utilisés. Il permet de diminuer les tâches répétitives qui peuvent causer des blessures ou de gagner du temps lorsque l’on recherche une pièce en particulier.