Le mycotourisme en quête de reconnaissance

En personne : Maxim Tardif (Biopterre), Anik Briand (SADC du Kamouraska), Pascale G. Malenfant et Sylvain Roy, préfet de la MRC de Kamouraska. Sur l’écran : François-Xavier Faulk (Association pour la commercialisation des produits forestiers du Québec), Patrick Lupien et Sam Chaib Draa (Association pour la commercialisation des produits forestiers non-ligneux).

Le deuxième Sommet du mycotourisme au Québec cherchera à faire valoir cette industrie comme un acteur en matière de tourisme durable. La quête d’une plus grande reconnaissance médiatique et du gouvernement motive aussi l’organisation de cette deuxième édition.

Le Kamouraska est avec la région de la Mauricie un des endroits au Québec où la filière mycologique est la plus développée. En 2019, lors du premier Sommet du mycotourisme tenu en Mauricie, ce secteur de l’industrie était encore à se positionner. La COVID-19 aidant, avec le retour à la nature pour plusieurs, le secteur a connu une progression remarquable depuis, au point où 35 entreprises offrant plus de 80 activités mycotouristiques, cinq événements d’envergure dont le Festival des champignons forestiers au Kamouraska, et plusieurs restaurants agissent aujourd’hui comme fer de lance de cette industrie au Québec.

Or, la reconnaissance tant attendue du gouvernement provincial et l’attention médiatique offerte au secteur mycotouristique ne semblent pas proportionnelles à la progression observée sur le terrain ces trois dernières années par les acteurs de cette industrie. Le deuxième Sommet du mycotourisme au Québec, qui se tiendra sous le thème Un secteur qui se démarque en tourisme durable !, veut remédier à la situation.

« Notre mouvement se positionne à l’avant-garde en Amérique du Nord. Nous sommes de plus en plus structurés dans plusieurs régions du Québec. C’est clair qu’on est à la recherche de plus de visibilité médiatique et auprès du gouvernement provincial. Des invitations personnalisées seront faites en ce sens cette année », a reconnu Pascale G. Malenfant, conseillère en développement mycologique et innovation à la MRC de Kamouraska, qui attend environ 150 personnes à ce deuxième sommet.

Programmation

Deux jours d’activités sont à l’horaire de ce deuxième sommet qui se tiendra les 15 et 16 février prochain, la plupart étant concentrées durant la deuxième journée. Outre quelques activités de réseautage, différents panélistes et conférenciers, dont un en provenance de l’Europe, se prononceront sur divers sujets allant de la clientèle mycotouristique et ses motivations à la professionnalisation du secteur, en passant par son ancrage dans le tourisme durable. La programmation complète et les modalités de participation sont disponibles sur le site internet mycokamouraska.com.

Lors du premier sommet tenu en 2019 en Mauricie, 13 régions du Québec avaient participé à l’événement. Le rendez-vous avait aussi été  àl’origine de collaborations et de partenariats entre les entreprises participantes, en plus d’avoir permis à certaines de consolider leurs activités, de rappeler Patrick Lupien, coordonnateur de la filière mycologique de la Mauricie.

Le Sommet du mycotourisme au Québec est un événement d’envergure provinciale. Il est tenu au Kamouraska grâce à la collaboration entre la MRC de Kamouraska, l’Association pour la commercialisation des produits forestiers du Québec, la Filière mycologique de la Mauricie, le Conseil de développement bioalimentaire de Lanaudière, Champignon Boréal, Tourisme Bas-Saint-Laurent, Biopterre, le Cégep de La Pocatière, la SADC du Kamouraska et Tourisme Kamouraska.