Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent, qui est mandaté par le gouvernement pour accompagner les municipalités dans la mise en place de leurs camps de jour, constate que de plus en plus de municipalités songent à se regrouper pour offrir le service.
Les années pandémiques et le dernier été avec comme trame de fond le manque de main-d’œuvre ont mis en lumière les disparités dans les services offerts, et la difficulté de maintenir un camp de jour pour chaque municipalité. « On voit déjà le désir de plus en plus marqué de regrouper ce service. Plusieurs municipalités rurales sont à bout de ressources. Certaines n’ont pas d’agent de loisirs, et cela repose parfois sur les épaules de la direction générale », souligne Myriam Lévesque, conseillère en loisir chez Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent.
Il n’existe pas de loi ou d’obligation qui fixent les prix ou les services à offrir aux enfants l’été. Les camps de jour sont toutefois normés pour être sécuritaires. Dans de récents bilans, on constate que les prix fixés sont excessivement variables d’une municipalité à l’autre. « Ça peut dépendre s’il y a un service de garde ou pas, s’il y a des sorties ou pas d’incluses dans le prix, selon le salaire des animateurs, selon s’il y a plus de formations, et l’investissement de la Municipalité », résume Myriam Lévesque.
Pour l’été 2021, on peut comparer le coût par semaine pour les camps proposant des services de garde, et constater que le prix à la semaine était de 20 $ à Saint-Denis, de 40 $ à Saint-Philippe-de-Néri, et de 55 $ à Saint-Alexandre. Le portrait ne précise pas si les activités étaient comprises, mais toutes avaient des services de garde. Difficile de se faire une tête.
Les salaires offerts peuvent également varier, ce qui influence aussi les coûts. Lorsqu’un plus petit village ne parvient pas à proposer une offre de camp de jour, il paie parfois un montant à son voisin pour qu’il accueille les jeunes de son patelin. Certaines municipalités pourraient même offrir un transport, moyennant quelques frais. « On assiste à un tournant, assurément. De plus en plus de municipalités se questionnent, car il s’agit d’un service important pour permettre aux gens d’aller travailler », ajoute Mme Lévesque.
En 2021, période encore pandémique, on comptait 90 camps de jour dans le Bas-Saint-Laurent, soit quatre de plus qu’en 2017. Au total, 3978 jeunes étaient inscrits, et 107 enfants nécessitaient un accompagnement. Pour la saison, 588 personnes étaient employées dans les camps de jour municipaux
au Bas-Saint-Laurent, excluant les aides-animateurs.