Le directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, a présenté au conseil d’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent la mise à jour de la politique sans fumée des établissements de santé de la région.
Rappelons qu’en 2015, le Québec s’est doté d’une loi sur la lutte contre le tabac. Tous les établissements devaient se doter d’une politique sans fumée, ce qui a été fait au CISSS du Bas-Saint-Laurent en 2017. Il est prévu depuis de faire rapport, chaque deux ans, de l’évolution de cette politique. Le rapport d’il y a deux ans a été envoyé au ministère de la Santé, mais n’avait pas été présenté au conseil d’administration du CISSS en raison de la pandémie qui mobilisait les troupes. Pour 2022, le Dr Leduc a dévoilé les principales avancées le mercredi 2 novembre dernier.
La politique est demeurée relativement la même, mais a continué d’évoluer. « Il y avait des chambres pour fumeurs à l’intérieur du parc des établissements du CISSS, qui ont été fermées depuis la dernière révision. L’objectif était aussi de fermer tous les fumoirs, cette intention-là a presque été entièrement réussie », a dit le Dr Leduc.
En effet, il existe toujours trois fumoirs au CHSLD de Rimouski. Des travaux importants sont prévus à cet endroit en début d’année 2023, et ce sera l’occasion de fermer les fumoirs.
Affichage et aide
La Santé publique souhaite aussi améliorer l’affichage stipulant l’obligation de fumer à neuf mètres et plus des établissements. « Il y a des endroits où on souhaiterait que ce soit plus respecté, là où il y a beaucoup de gens qui circulent. On a besoin dans les prochaines années d’avoir un leadership un peu plus affirmé. Que fait-on pour améliorer cet affichage et le respect de celui-ci ? Il n’y a pas de budget affecté à ces mesures. On reste devant un défi dans les prochaines années », a précisé Sylvain Leduc.
L’autre défi demeure les ressources pour encadrer le désir d’arrêter de fumer des patients hospitalisés. Les services existent, mais mériteraient d’être rehaussés, estime-t-on.
« C’est un chantier sur lequel on va se pencher. Une personne hospitalisée, qui est fumeuse et qui veut profiter de ce moment pour arrêter de fumer, doit avoir accès à des services. Il existe des services, mais la fragilité des ressources humaines en rend le maintien plus difficile », a dit le directeur de la Santé publique régionale.
17 % de la population bas-laurentienne fume toujours. Le vapotage chez les jeunes est en croissance, a-t-on indiqué.