La thérapie avec hébergement peut reprendre à La Montée

Chambre vide à La Montée. Photo : Maxime Paradis

Le centre d’hébergement de l’organisme La Montée pourra enfin reprendre ses services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dès le 21 novembre.

La portion hébergement du centre de thérapie en dépendances de Rivière-Ouelle était fermée cet automne, faute d’avoir tous les employés nécessaires à son bon fonctionnement.

Une liste d’attente de dizaines de personnes s’était formée pour avoir accès à ce service unique dans la région. En octobre, 22 personnes attendaient d’entamer une thérapie afin de régler une problématique de dépendance. Plusieurs personnes, selon Stéphane Picard, directeur, avaient fait le choix d’attendre, car elles voulaient aller à La Montée. Les cas jugés les plus urgents avaient quant à eux été référés vers d’autres centres.

La Montée offre un service de traitement d’une durée de trois semaines, avec hébergement mixte pour des personnes de 18 ans et plus vivant avec un ou des problèmes de dépendance de partout à travers le Québec. Sur pause comme d’habitude l’été dernier, la thérapie avec hébergement n’avait pas repris en septembre comme prévu, faute de professionnels cliniques et formés. « On n’avait pas de problèmes avec les quarts de soir et de nuit, c’était vraiment les professionnels cliniques », précisait le directeur Stéphane Picard.

Un cri du cœur avait alors été lancé en octobre, entre autres via Le Placoteux. Parallèlement, La Montée a puisé dans ses surplus financiers de quelques années, attribuables au fait que certains postes n’étaient pas pourvus, pour améliorer les conditions des employés. Selon M. Picard, la sortie publique et le rehaussement des conditions auraient mené à une augmentation de l’intérêt envers La Montée, et au dépôt de quelques CV. Les deux personnes qui manquaient pour reprendre la thérapie avec hébergement ont été trouvées.

Reste que l’équilibre est précaire. L’organisme ne peut pas offrir les mêmes salaires qu’aux travailleurs du réseau de la santé, faute de budget. En rehaussant les conditions, la marge est désormais moins imposante. Mais d’ici quatre ou cinq ans, les surplus seront épuisés. Des représentations sont donc à venir.