Les Filles du Roy sur la Côte-du-Sud

L’arrivée des Filles du Roy en Nouvelle-France en 1667. Photo : Œuvre de Charles-William Jefferys, Wiki Commons.

Les Filles du Roy ont grandement contribué au développement de la Nouvelle-France. En une dizaine d’années, 763 femmes célibataires arrivent dans la colonie. Pourquoi ?

À l’époque, ce sont surtout des hommes qui immigrent. Les femmes représentent seulement 37 % de la population en 1660. Cette situation oblige le roi Louis XIV à repenser sa politique de développement de la colonie. Par l’entremise de son intendant Jean Talon, il favorise l’arrivée des femmes et le peuplement des seigneuries. Pour ce faire, il encourage les femmes célibataires à quitter la France pour le Canada en leur offrant une dot pour certaines, puisqu’elles proviennent d’un orphelinat appelé La Salpêtrière.

Parmi les Filles du Roy, 37 se retrouvent sur la Côte-du-Sud, entre Beaumont et Kamouraska. Peu d’entre elles se dirigent vers l’est de Cap-Saint-Ignace. Toutefois, trois d’entre elles sont bien présentes à Sainte-Anne-de-la-Pocatière : Jacquette Michel, Catherine de Baillon et Marguerite Peuvrier (Lepeuvrier). Jeanne Chevalier pour sa part réside à Rivière-Ouelle.

Jacquette Michel épouse André Mignier dit Lagacé le 7 octobre 1668. Après avoir vécu à Saint-Joseph-de-Charlesbourg et en Acadie, le couple s’établit à la Grande Anse (La Pocatière). Ayant marié en secondes noces Guillaume Lizotte le 19 janvier 1670, Marguerite Peuvrier accompagne son mari pour aller à la Grande Anse. Catherine de Baillon, laquelle provient d’une famille noble, épouse le 12 novembre 1669 à Québec Jacques Miville. Vivant pour un temps dans la seigneurie de Lauzon, la famille Miville déménage à la Grande Anse vers 1676. Après une tentative d’établissement à Rivière-Ouelle, Jacques Miville décide alors de retourner à son ancienne terre à proximité de la rivière Saint-Jean (La Pocatière). Le couple a sept enfants.

Les descendants issus de Catherine de Baillon et de Jacques Miville sont répartis aujourd’hui dans les familles Miville, Miville-Deschênes et Deschênes. Notons que près de la moitié des Filles du Roy de la Côte-du-Sud se sont surtout retrouvées à Saint-Michel et à Beaumont.

Pour en savoir plus : Société d’histoire des Filles du Roy, Les Filles du Roy, pionnières des seigneuries de la Côte-du-Sud, Québec, Septentrion, 2022.