Des innovations bien de chez nous : Un bouton d’ascenseur au pouvoir désinfectant

Panneau d'ascenseur à titre suggestif seulement. Photo : Unsplash.com

Adieu les virus et les bactéries qui se propagent dans les centres hospitaliers et les CHSLD par le simple contact avec un bouton d’ascenseur. Grâce au pouvoir germicide de la lumière UVC (rayonnement ultraviolet), il est désormais possible de tuer ces indésirables en un temps record, aussi court qu’une montée du rez-de-chaussée au premier étage.

Le CCTT Optech de La Pocatière, spécialisé en optique photonique, a contribué au développement de cette innovation, brevetée par son inventeur Raymond Boisvert avant même de s’être concrétisée. Il utilise le pouvoir désinfectant du rayonnement ultraviolet pour se débarrasser des virus et des bactéries qui s’y logent en 120 secondes, ou aussi peu de temps qu’il faut pour passer d’un étage à l’autre.

« L’UVC brise en quelque sorte l’ADN des virus ARN au point qu’ils deviennent incapables de se reproduire. Jusqu’à maintenant, cette famille de virus (NDLR : Ebola, SRAS, grippe, rougeole, COVID-19) n’a pas développé de résistance à ce rayonnement germicide », résume Martin Langlois, chargé de projet chez Optech.

Les boutons d’ascenseur sont réputés être plus contaminés qu’une cuvette de toilette. Dans les hôpitaux, les CHSLD et les résidences pour aînés, ils sont des vecteurs importants de virus aux conséquences parfois fatales. Dans le cas de cette innovation, le bouton se retrouve à entrer en phase de désinfection une fois qu’il a été enfoncé, en tournant sur lui-même dans une « chambre de décontamination ». La composition de rayons UVC développés par Optech irradie ensuite le bouton de façon à en retirer plus de 90 % des germes parmi les plus problématiques.

« Il faut voir la lumière comme des gouttes. Combien ai-je besoin de “gouttes de lumières” pour remplir mon petit carré ? C’est comme ça qu’on arrive à établir, par exemple, que pour tel type de bactérie, on a besoin de tant de microwatts de lumière par cm2. »

Ce bouton d’ascenseur miraculeux est toujours en phase test dans un centre hospitalier, selon Martin Langlois. Si les résultats sont concluants, une firme d’ingénierie sera sollicitée pour envisager une production à grande échelle du bouton.