La situation financière du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) s’améliore. En plus de la vente récente de bâtiments à la Ferme Jeandon de Saint-Roch-des-Aulnaies, le CDBQ serait sur le point d’obtenir un soutien politique et financier régional, en attendant un financement gouvernemental récurrent.
Selon le directeur général du CDBQ Charles Lavigne, ce soutien à la fois politique et financier serait ponctuel pour les trois prochaines années. Il proviendrait d’organismes régionaux d’innovation et de développement. Une annonce à cet effet serait à venir au début du mois d’avril.
Ce financement ponctuel devrait permettre au CDBQ de « recommencer son chemin de croix » auprès des instances gouvernementales provinciales, à la suite de l’élection du nouveau député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest. « Une rencontre a déjà été tenue avec lui [Mathieu Rivest]. Plusieurs avenues seront étudiées pour un financement provincial récurrent. La réception du député est très positive, mais ce n’est pas gagné d’avance », a ajouté Charles Lavigne.
Rappelons que ce dossier était à pareille date l’an dernier entre les mains de l’ancienne députée de Côte-du-Sud Marie-Eve Proulx. Au ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), un responsable des relations médias avait même confirmé son analyse au Placoteux, mais il ne l’avait pas commentée. Julie Roy, alors directrice du bureau de la députée Proulx, avait qualifié le dossier de « complexe », indiquant au passage qu’il avait aussi été porté à l’attention du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Équité
L’aide au fonctionnement récurrente, réclamée plus urgemment depuis le début de la crise de la COVID-19, fait suite à un certain passage à vide financier pour le CDBQ. La diminution des revenus qui a suivi les premiers mois de la pandémie a eu un impact direct sur la recherche menée à l’interne par l’organisation, d’ordinaire financée par la recherche appliquée qu’elle réalise pour le secteur privé.
Cette situation est ce qui a forcé le CDBQ à adopter un plan de relance de ses activités à la fin 2020. La vente de certains bâtiments à Premier Tech l’an dernier, et d’autres à la Ferme Jeandon récemment, a permis de renflouer les coffres en partie et de procéder à des embauches au sein de l’équipe, sans pour autant retrouver la vitesse de croisière d’avant 2020.
Le principal argument aujourd’hui à la base de la demande d’aide au fonctionnement récurrente est celui de l’équité avec les autres centres recherches du Québec, auxquels le CDBQ se compare et qui seraient soutenus financièrement par le gouvernement provincial. Un soutien financier de la sorte permettrait à l’organisation de poursuivre ses activités de recherche interne en parallèle de ses contrats privés, afin de demeurer à l’avant-garde dans certains domaines bioalimentaires de pointe. Précisons que ce volet n’a pas cessé pour autant pour le CDBQ, et qu’il est mené dans certains cas en partenariat avec d’autres centres de recherche.
Le Centre de développement bioalimentaire du Québec tiendra son assemblée générale annuelle le 26 avril prochain à 16 h, au Centre Bombardier de La Pocatière. Pascal-André Bisson, copropriétaire de la Fromagerie Le Mouton Blanc, a été nommé président par intérim à la fin 2022, à la suite de la démission pour des raisons personnelles de Rosaire Ouellet, également maire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Un poste est actuellement vacant au conseil d’administration et cinq autres membres sont en réélection.