Une mini-collecte qui rapporte gros

Félixya et Sarah avec une partie des matières récupérées en 2023.

Depuis 2009, Collectivités écologiques Bas-Saint-Laurent (Co-éco) fait la tournée des établissements scolaires du Kamouraska pour collecter certaines matières afin de soutenir des causes sociales. Et cette année encore, la mini-collecte a été un succès.

La mini-collecte a pour but le recyclage de cinq petites matières que l’on retrouve partout dans les foyers, à savoir : les lunettes, les piles, les goupilles de canettes, les attaches à pain et les cartouches d’encre. De cette façon, les enfants développent de bonnes habitudes de récupération tôt dans leur vie et ils sont sensibilisés aux enjeux environnementaux.

Des chiffres

Cette année, 18 écoles ont participé à l’initiative. Le total des matières amassées pour cette année est de : 20 lunettes, 205 kg de piles, 43 kg d’attaches à pain, 39 kg de goupilles de canettes et 200 cartouches d’encre.

Depuis 2009, cela représente : 499 lunettes, 4 588 kg de piles, 1 045 kg d’attaches à pain, 705 kg de goupilles de canettes et 6 381 cartouches d’encre qui ont été détournés des sites d’enfouissement.

Où vont les matières?

Les lunettes sont collectées par l’organisme IRIS Mundial, par le biais de la clinique IRIS à La Pocatière.

Elles seront acheminées à une population défavorisée ayant un besoin en lunettes et qui ont des accès limités à des soins de santé visuelle. Cela favorise la solidarité envers les autres, tout en revalorisant des lunettes que l’on utilise plus!

Les piles sont acheminées à l’écocentre. Grâce au programme Appel à recycler Canada, elles sont redistribuées à des entreprises qui en récupèrent les métaux et les composants chimiques. Aucune partie de la pile ne va à l’enfouissement et tout se passe entièrement en Amérique du Nord.

Les attaches à pain en plastique sont collectées par la Fondation Clermont Bonnenfant. La Fondation les vend à une compagnie de recyclage afin de fabriquer des fauteuils roulants aux personnes dans le besoin.

Les goupilles de canettes sont quant à elles vendues à JM Bastille afin de couvrir les coûts liés au transport pour la récupération des matières, et ainsi, rendre cette mini-collecte possible.

Sachant que l’aluminium se recycle à l’infini, l’entreprise fait fondre les goupilles pour en faire de nouveaux matériaux en aluminium. En cas de surplus, le reste des gains est offert au Mouvement une goupille à la fois svp afin de financer des espadrilles aux enfants dans le besoin.

Enfin, les cartouches d’encre sont données à la Fondation Mira. Elles sont triées et vendues à des recycleurs, alors que les cartouches non recyclables sont détruites de façon écoresponsable. La récupération des cartouches permet à la Fondation de financer un accès gratuit aux chiens guides et d’assistance aux personnes avec des déficiences visuelles et motrices, ainsi qu’aux jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

De plus, comme les autres matières, ce geste participe à la protection de l’environnement, car une cartouche d’encre peut prendre jusqu’à 1000 ans pour se décomposer.

En bref

Un petit geste peut faire une grande différence. La mini-collecte permet d’avoir un impact positif sur l’environnement, sur les enjeux sociaux et sur l’apprentissage des enfants à l’école.

Grâce à l’implication des enfants, des familles et des écoles participantes, cette action perdure et inspire à repenser nos pratiques de consommateurs. Le souhait de Collectivités écologiques Bas-Saint-Laurent est de poursuivre la mini-collecte, de la bonifier et même de l’étendre à d’autres territoires.

En attendant la prochaine mini-collecte, les familles sont encouragées à continuer de récolter leurs matières à la maison afin qu’elles soient recyclées ultérieurement de la bonne manière.

Source : Collectivités écologiques Bas-Saint-Laurent