Nos étés enfin sur Amazon Prime

Les comédiens Sophie Prégent et Jean-François Pichette. Archives Le Placoteux.

La série Nos étés, tournée entre 2004 et 2007 à Saint-Denis-De La Bouteillerie, vient tout juste de débarquer sur la plateforme de diffusion en ligne Amazon Prime.

Les droits de la série ont été acquis en octobre dernier lors du MIPCOM tenu à Cannes, en France, événement reconnu comme étant le plus grand marché international des contenus télé au monde.

Coproduite par Duo Productions et écrite par Anne Boyer et Michel D’Astous, Nos étés demeure à ce jour un des plus grands succès populaires et critiques de ce tandem d’auteurs prolifique, derrière plusieurs séries et téléromans ayant marqué le petit écran québécois.

Sophie Prégent, Jean-François Pichette, Fanny Mallette, Patrick Labbé, Marie-Chantal Perron, Julie Le Breton, Isabelle Blais et de nombreux autres comédiens au talent reconnu au Québec ont composé l’ensemble de la distribution de cette saga familiale s’échelonnant sur 100 ans.

Au terme de sa quatrième et ultime, la série Nos étés rassemblait environ un million de téléspectateurs par épisode à l’antenne de TVA.

La série a aussi récolté 29 citations aux prix Gémeaux, alors que la comédienne Marie-Chantal Perron a de son côté été coiffée du trophée Artis de la meilleure actrice de soutien dramatique lors du gala de 2005. 

Tournage discret

Dans la région, le tournage de la série s’est déroulé de façon plus discrète que le téléroman Cormoran, filmé plus de dix ans auparavant. Le plateau de tournage, situé sur un terrain privé et inaccessible au public à la pointe de Saint-Denis-De La Bouteillerie, consistait en un aménagement temporaire, où la façade de la villa de la famille Desrochers reposait sur une série d’échafaudages.

Seules les scènes extérieures, avec en fond le Saint-Laurent ou le devant de cette résidence, ont été filmées dans la région.

Contrairement à Cormoran, peu d’épisodes ont eu recours à des figurants locaux, sauf peut-être celui concluant l’été 1939.

En marge de l’annonce de l’acquisition de la série par Amazon Prime, l’automne dernier, Anthony Hallé, aujourd’hui ambulancier et conseiller municipal à Saint-Jean-Port-Joli, s’est souvenu de sa participation à cet épisode.

« Les figurants étaient attendus à l’école J.-C.-Chapais à quatre heures du matin pour l’habillage et le maquillage. On est arrivé sur le lieu de tournage vers sept ou huit heures, et on est resté là quelque chose comme 14 heures d’affilée. C’était quand même interminable, mais à la fois très agréable de voir l’envers du décor. »

Legs

Comme bien d’autres œuvres télévisuelles ou cinématographiques, Nos étés a néanmoins contribué à la renommée des paysages kamouraskois au début des années 2000, attirant au passage nombre de touristes à la recherche de la villa, dont la façade était démontée après chaque été de tournage.

La popularité de la série, associée à jamais à la région, a même donné le nom Domaine de nos étés au projet domiciliaire qui gît depuis sur le cabouron à la pointe de Saint-Denis-De La Bouteillerie.

En entrevue avec Le Placoteux en novembre dernier, Hugo D’Astous, de Duo Productions, soulignait que les droits de la série avaient été vendus pour un an seulement. Nos étés est également circonscrit au Canada, puisque les droits de diffusion ont été acquis seulement pour la plateforme canadienne d’Amazon Prime.