Certaines données restent encore à partager, mais les organisateurs de la 41e édition du Festival du Bûcheux sont sûrs d’une chose : 2023 a été l’année de tous les records. Devant pareille croissance, le président Denis Leblanc pense déjà à l’avenir.
Denis Leblanc et son adjointe Catherine Lemelin se sont qualifiés de « conservateurs » lorsqu’ils ont avancé le chiffre de 38 000 entrées sur trois jours, en rétrospective de la 41e édition tenue du 23 au 27 août dernier.
« C’est notre plus grosse année à vie! On a manqué de billets et de bracelets en vente sur le site, au point qu’il a fallu fouiller dans les inventaires des dernières années pour répondre à la demande », ont-ils déclaré conjointement.
Le Festival du Bûcheux comptait une fois plus cette année sur une programmation de spectacles ponctuée d’artistes bien en vogue au sein de l’industrie musicale québécoise, notamment Québec Redneck Bluegrass Project, 2 Frères, ou encore Paul Daraîche en clôture d’événement.
Les organisateurs s’entendent toutefois pour dire que toutes les activités à la programmation ont tiré leur épingle du jeu.
« La constance de l’achalandage et la diversité des activités pour toute la famille, je crois que ça résume bien la fin de semaine », a ajouté Catherine Lemelin.
La relève se manifeste
Une forme de renouveau s’est manifestée du côté des compétitions forestières. Un certain manque de relève se faisait sentir ces dernières années, a reconnu Denis Leblanc, mais le passage l’an dernier de l’équipe de tournage de l’émission La scie entre les dents, de la chaîne Historia, semble avoir inversé subitement la tendance. « Je crois qu’on entre dans une nouvelle ère, celle de la relève », a poursuivi le président.
Des compétiteurs des quatre coins du Québec, mais également de l’Ontario, des Maritimes et du nord-est des États-Unis ont pris part aux compétitions cette année, ce qui témoigne du rayonnement du Festival du Bûcheux hors de ses frontières régionales.
Cet engouement a été tel que toutes les plages horaires de compétition affichaient complet cette année, au point que des compétiteurs ont même été refusés. « La réponse a été au-delà de nos attentes », a déclaré Denis Leblanc.
Gérer la croissance
Un total de 52 bénévoles s’affairent chaque année à préparer le Festival du Bûcheux. Durant l’événement, ils sont au nombre de 600 à mettre la main à la pâte afin de faire des festivités un succès.
L’engouement qui ne s’estompe pas pour le festival amène d’ailleurs les organisateurs à réfléchir à la suite. Dans sa charte de création, le Festival du Bûcheux a pour mission de conserver ses profits pour soutenir son organisation, en plus d’en remettre une partie à la Ville de Saint-Pamphile pour diminuer les coûts d’inscription aux activités de loisirs offertes aux Pamphiliens. Plus de 1,5 M$ ont été versés à la Ville sous cette forme depuis 40 ans.
En entrevue avec Le Placoteux, Denis Leblanc n’a pas voulu dévoiler le montant des recettes amassées cette année. « On va dévoiler le montant en temps et lieu, mais je peux déjà vous dire que c’est une de nos bonnes années financières. »
Le retour aux loisirs risque donc d’être intéressant cette année, bien que soutenir la croissance du festival semble de plus en plus préoccuper le comité organisateur.
« Le but n’est pas de garder pour nous tous nos profits, mais on a de gros projets d’infrastructures dans notre mire, qu’il faut pousser vers l’avant », a soulevé le président.
Ces derniers impliquent d’enfouir un réseau d’eau, de câblage électrique et d’ancrage permanent pour les tentes, travaux qui ont reçu l’aval du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud.
Un remblai, débuté sur le terrain de l’école secondaire de la Rencontre, permettra également de créer une forme d’agora naturelle pour les compétitions.
L’inversion des terrains de compétition est aussi prévue, et une estrade avec le double des places actuelles pour le volet international sera ajoutée. Enfin, le défrichage entamé sur la partie ouest du terrain du festival permettra de récupérer 90 % des stationnements municipaux et scolaires.