Une seule directrice générale, un directeur adjoint et un directeur des opérations. Dès janvier 2024, les administrations municipales de Saint-Pacôme et de Rivière-Ouelle ne feront qu’une. Cette intégration rare à l’échelle du Québec n’a encore jamais été tentée dans Kamouraska-L’Islet.
La difficulté à recruter et à retenir des ressources qualifiées est ce qui motive essentiellement cette décision. La mairesse de Saint-Pacôme Louise Chamberland, et le maire de Rivière-Ouelle Louis-Georges Simard promettent que les services aux citoyens ne seront pas affectés dans toute cette opération.
Au contraire, ils estiment que les deux appareils municipaux ainsi intégrés seront plus efficients, en plus de fonctionner à coût réduit. Le tandem arrive à ces conclusions après avoir consulté autour d’eux.
« Il y a peu de situations similaires au Québec, mais les municipalités à qui nous avons parlé nous ont toutes témoigné d’histoires à succès et d’une plus grande efficacité administrative », a indiqué Louise Chamberland.
Le financement de cette intégration administrative doit aussi compter sur une aide financière du volet quatre du Fonds régions et ruralité du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.
Deux résolutions adoptées par les conseils municipaux des deux municipalités appuient les demandes qui seront déposées prochainement.
Si les deux municipalités se qualifient, l’aide permettra de financer les deux postes créés dans la foulée jusqu’à la hauteur de 80 % sur trois ans, soit celui d’adjoint à la direction générale et de directeur des opérations.
Le premier poste est déjà pourvu par François Pelletier, alors que le second est toujours vacant. Nathalie Dubé, actuelle directrice générale et greffière-trésorière de Rivière-Ouelle, assumera les mêmes fonctions du côté de Saint-Pacôme.
« La réalité des dernières années est que la charge de travail de la direction générale est devenue beaucoup trop importante. Comme élu, on a la responsabilité de trouver les moyens de la doter d’une équipe de soutien afin qu’elle puisse se consacrer aux éléments clés de sa fonction », a expliqué pour sa part Louis-Georges Simard.
Précisons que cette intégration administrative ne vient sacrifier aucun emploi dans l’un ou l’autre des deux bureaux municipaux. Tout au plus, une fois que la nouvelle structure sera mise en place, il est possible que les employés de l’une ou l’autre municipalité soient interpellés dans l’autre de façon graduelle, selon leur champ d’expertise.
Le regroupement « expérimenté »
L’administration des deux municipalités par la même direction générale entrera en vigueur dès janvier 2024.
Ce processus ne vient en rien compromettre l’étude de regroupement municipal à laquelle participent Saint-Pacôme et Rivière-Ouelle aux côtés de Saint-Denis-De La Bouteillerie, La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime-d’Ixworth et Saint-Roch-des-Aulnaies.
« Je dirais plutôt qu’on va expérimenter une forme de regroupement tout en conservant l’autonomie de chacun des conseils municipaux », a déclaré la mairesse de Saint-Pacôme.
Selon Louis-Georges Simard, l’intégration des administrations municipales de Saint-Pacôme et de Rivière-Ouelle serait le résultat de ses pourparlers pour étudier un regroupement municipal plus large, puisqu’il résulte de discussions survenues en marge de ces rencontres.
La tenue du camp de jour en commun durant l’été, entre les deux municipalités et celle de Saint-Denis-De La Bouteillerie, est un autre exemple que ce projet d’étude fait déjà des petits, ajoute-t-il. « Ces discussions nous ont permis de réduire nos traditionnels esprits de clocher. On a tout à gagner à ne pas faire de l’isolationnisme municipal, car de toute manière nous sommes rendus trop petits pour travailler seuls dans nos silos. »