Elle semble à l’abandon depuis plusieurs années, et un incendie survenu récemment à son extrémité nord laissait présager de sa démolition prochaine. Mais la structure de balle au mur du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, actuellement investie par l’artiste en art contemporain Nicolas Laverdière, serait tout sauf en danger. Le directeur de l’établissement d’enseignement secondaire privé souhaite même sa réhabilitation complète d’ici les cinq prochaines années.
Stéphane Lemelin, directeur du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, a tenu à dévoiler une partie de la vision d’avenir de son établissement pour la structure, à la suite d’une rumeur persistante sur les réseaux sociaux annonçant sa démolition prochaine.
« Le Collège, les bâtiments autour, et la balle au mur disposent d’une citation patrimoniale. Légalement, on ne peut pas faire ce qu’on veut avec ces infrastructures, et encore moins les détruire », a-t-il déclaré.
En 2027, le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière fêtera son 200e anniversaire. Étape importante dans l’histoire de l’établissement et de la ville de La Pocatière, Stéphane Lemelin parle depuis longtemps d’un lègue majeur qu’il souhaite laisser aux Pocatois. « Nous ne sommes pas encore rendus à une annonce officielle, mais sachez que le projet que nous avons en tête est d’envergure, qu’il serait à la fois culturel et sportif, et que l’infrastructure de balle au mur en serait le cœur », a-t-il ajouté.
Le directeur du Collège a confirmé qu’il travaillait à ce projet en étroite collaboration avec Christine St-Pierre, finissante du 142e cours. Le projet poursuivi par le Collège impliquerait entre autres une demande de financement auprès du ministère de la Culture et des Communications, ministère détenu par Mme St-Pierre à l’époque du gouvernement de Jean Charest, entre 2007 et 2012.
« Ceux qui ont aperçu des gens qui prenaient des mesures, ce n’était pas en prévision d’une démolition, mais plutôt en lien avec le projet que nous souhaitons réaliser », a poursuivi Stéphane Lemelin.
Seulement remettre l’infrastructure de balle au mur en état coûterait possiblement un demi-million de dollars, de l’avis du directeur du Collège. La structure, vieille de 100 ans, repose sur des troncs d’arbre tout aussi vieux en âge, « un défi à la fois technique et économique, peu importe le projet envisagé, dit-il. L’envergure des travaux nous oblige à réfléchir à une utilisation plus globale de la balle au mur et du site, de façon à ce que ça réponde non seulement à nos besoins, mais aussi à ceux de la communauté ».
Des nouvelles de la campagne
La campagne de financement du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière continue de battre son plein. Elle vise à récolter 3 M$ d’ici 2027. Lancée en grande pompe le printemps dernier, elle est présidée par Christine St-Pierre, et bénéficie en plus de Martin-David Peters à titre de porte-parole. Le comédien est bien connu pour son rôle de Me Frédéric Legrand dans la quotidienne Indéfendable de TVA.
Des publicités mettant en vedette Jean Bélanger, actuel président et chef de la direction de Premier Tech, seront lancées prochainement afin d’inciter notamment les entreprises à s’engager financièrement.