Concocter son propre pain en compagnie d’un boulanger, à partir de la farine moulue au moulin de la Seigneurie des Aulnaies; faire une composition florale sous l’œil attentif d’une fleuriste, à partir de fleurs récoltées à la Ferme Mouvance. Les Escapades ont fait le plein de participants durant l’été dans la MRC de L’Islet. De projet pilote, on souhaite maintenant pousser le concept à l’année.
Les chiffres sont sans équivoque, et démontrent aisément le succès remporté par Les Escapade au courant de la saison estivale. Douze concepts, pratiquement tous bâtis sous le même principe que ceux énumérés ci-haut, ont pu joindre 160 participants en quatre mois, soit 90 % de tous les billets mis en vente.
Étrangement, ces gens provenaient essentiellement de la MRC de L’Islet, ou d’un périmètre allant de Lévis à Rivière-du-Loup.
« Il s’agit du reflet des communications que nous avons faites à la suite du lancement du concept. Notre prochain défi sera de ratisser plus large à ce chapitre », a confié Lucile Janin, chargée de projet en tourisme gourmand pour le regroupement des Arrêts gourmands région de L’Islet.
Projet pilote
Les Escapades étaient en fait un projet pilote, lancé le printemps dernier, et qui bénéficiait d’une enveloppe de 60 000 $ dans le cadre du programme Proximité du Partenariat canadien pour l’agriculture. D’autres partenaires financiers se sont ajoutés pour concrétiser le projet.
Encore deux activités inscrites dans la programmation des Escapades sont prévues dans les prochaines semaines. Le succès rencontré au cours de l’été pousse néanmoins le regroupement des Arrêts gourmands région de L’Islet à réfléchir à une prolongation sur quatre saisons. Plusieurs arguments, au-delà du succès de participation, poussent en ce sens.
La chargée de projet rappelle que les retombées économiques dépassent le simple fait des activités en soi, puisque certaines escapades ont permis aux participants de se promener un peu partout sur le territoire de la MRC de L’Islet. Le jumelage de différents entrepreneurs et artisans autour d’une même activité a aussi donné naissance à des collaborations qui perdurent. Lucile Janin cite entre autres celle établie entre le casse-croûte Chez Line de Saint-Aubert et la sommelière Natalie Richard de Saint-Jean-Port-Joli, également chroniqueuse en vins pour Le Placoteux.
Investir le sud
Les Escapades se sont déroulées dans l’ensemble de la MRC de L’Islet, mais avec une concentration d’activités plus importante sur le littoral. Des entreprises et artisans du secteur de Saint-Pamphile et de Saint-Omer ont fait partie du projet cette année, mais le souhait manifesté par le regroupement des Arrêts gourmands région de L’Islet est de développer l’offre encore davantage dans la partie sud du territoire. « L’idée de poursuivre vers un projet quatre saisons, ça ouvre beaucoup de possibilités », reconnaît la chargée de projet.
Plusieurs idées foisonnent d’ailleurs pour la poursuite du concept, relativement unique dans la mesure où il associe plusieurs acteurs d’un vaste territoire. Le financement sera ce qui fera foi de tout. « On pourrait certainement organiser encore plus d’escapades, en reprendre d’anciennes qui ont bien fonctionné, ou encore intégrer davantage de tourisme récréatif à l’agrotourisme. Le potentiel est grand, et nous sommes loin d’avoir fait le tour. C’est très encourageant », conclut Lucile Janin.