Le Symposium du Kamouraska prendra des allures de Jeux olympiques dès l’an prochain. Chaque année, le comité organisateur souhaite désormais déplacer l’événement dans l’une ou l’autre des 17 municipalités de la MRC de Kamouraska, un peu comme les Jeux olympiques qui se tiennent tous les deux ans dans une nouvelle ville à travers le monde. .
Le premier arrêt n’aura rien de trop dépaysant puisqu’il se fera au centre communautaire de Kamouraska, l’un des trois lieux d’exposition du symposium avec Saint-Germain-de-Kamouraska et Saint-Denis-De La Bouteillerie depuis plusieurs années.
Kamouraska a été choisie pour donner le coup d’envoi à cette nouvelle formule, car la municipalité célébrera l’an prochain son 350e anniversaire.
Pour 2025, des discussions seraient déjà entamées pour déménager le symposium dans le Marché de l’Expo à Saint-Pascal.
« Un des objectifs du symposium est de faire connaître tout le territoire du Kamouraska. En changeant le lieu d’exposition chaque année, on va faire voyager davantage les artistes, mais aussi le public », indique le président, Yves Ayotte.
Le manque de bénévoles rendait également plus difficile la tenue du symposium sur trois sites distincts. Seulement cette année, 75 bénévoles ont été nécessaires à l’encadrement des 86 artistes inscrits, et ce nombre de volontaires va en diminuant d’une année à l’autre.
En voyageant d’une place à l’autre, de nouvelles personnes pourront être mobilisées en dehors du comité organisateur, mais sur une base plus ponctuelle.
Saint-Germain-de-Kamouraska, qui a vu naître le Symposium du Kamouraska il y a près d’une trentaine d’années, deviendra pour l’an prochain le quartier général des artistes.
Le site ne sera pas ouvert au public. À Saint-Denis-De La Bouteillerie, la salle d’exposition aménagée dans le Complexe municipal sera remplacée par une soirée d’ouverture du symposium à la Chapelle de la grève.
« Autant la mairesse de Saint-Denis que le maire de Saint-Germain sont heureux de la tournure des événements, et ils nous ont tous deux assurés de leur soutien », poursuit Yves Ayotte.
Sur invitation
L’autre changement majeur se fait au chapitre des artistes. Qui dit moins de salles d’exposition dit moins d’artistes-peintres. Pas plus d’une quarantaine sont attendus l’an prochain, et déjà 35 ont confirmé leur participation. Ces derniers ont tous été triés sur le volet, c’est-à-dire qu’ils participeront à l’événement sur invitation. Le comité organisateur abandonne ainsi le processus d’appel de candidatures, qui devait ensuite être analysé par un comité de sélection.
« On veut avoir au moins 20 % d’artistes locaux sur la quarantaine », explique le président.
En fonctionnant sur invitation, le symposium complète le virage amorcé en 2022, qui visait à inciter les artistes à peindre davantage à l’extérieur, un peu partout au Kamouraska. En concentrant les artistes dans un seul lieu d’exposition qui sera ouvert au grand public seulement durant la fin de semaine, ceux-ci n’auront d’autre choix que d’arpenter le territoire pour peindre les beautés de la région, ou de s’exécuter au quartier général de Saint-Germain-de-Kamouraska si la température n’est pas favorable.
« Les artistes devront arriver les mains vides, avec seulement leur matériel. Les tableaux exposés le samedi et le dimanche devront avoir été peints durant la semaine. »
Un événement VIP sous la présidence d’honneur de Samuel Dionne, copropriétaire de La Fée gourmande, précédera les deux jours d’exposition au Centre communautaire de Kamouraska, le vendredi soir.
Ceux qui participeront à cette soirée auront l’opportunité de découvrir en primeur les œuvres des artistes peintres, de les réserver avant le grand public, et de disposer d’un rabais équivalant au coût de leur billet à l’achat d’une toile
« Il y a un momentum actuellement pour positionner différemment notre symposium. L’engouement pour l’art fait en plein air est en effervescence dans les galeries, après avoir été boudé dans les dernières décennies. En assumant ce virage, on va tirer notre épingle du jeu par rapport aux autres symposiums au Québec », conclut Yves Ayotte.