Un été touristique occupé dans Kamouraska-L’Islet

Touristes à Kamouraska. Photo : Nicolas Gagnon

Alors que l’hiver s’installe progressivement, Tourisme Kamouraska et Destination région L’Islet ont fait connaître récemment leurs statistiques en lien avec la fréquentation touristique pour leurs territoires respectifs. D’un côté comme de l’autre, les indicateurs sont en hausse, et se rapprochent de ceux connus avant la pandémie. 

Selon la directrice générale de Tourisme Kamouraska, Yvonne Tremblay, il n’y a pas de doute possible : 2023 sonne enfin le retour à la normale après les années pandémiques. Au bureau de Kamouraska, 3161 personnes ont franchi la porte, et 1507 d’entre elles ont demandé de l’information touristique. À Saint-Pascal, l’achalandage s’élève à 1508 personnes, tandis que les actes d’information sont évalués à 746.  

À La Pocatière, où se situe la Maison du Kamouraska, 38 663 personnes ont franchi la porte durant l’été, soit pour visiter la Halte marine, regarder le film Akamaraska dans le dôme immersif, demander de l’information touristique, repartir avec des dépliants, ou simplement aller aux toilettes. Ces chiffres s’apparentent à ceux de 2019, année d’ouverture de la Maison du Kamouraska, qui était considérée jusqu’à maintenant comme « exceptionnelle ».

« On peut dire qu’on vient de vivre notre première vraie année de référence », poursuit Yvonne Tremblay.

Le film gratuit Akamaraska et la Halte marine de la Ville de La Pocatière ont respectivement accueilli 2634 et 2329 visiteurs. Les actes d’information touristique (4684) sont toutefois en baisse. « On accueille plus de monde, mais ce qu’on observe, c’est que les gens sont plus autonomes, mieux préparés », ajoute la directrice générale.

Dans L’Islet, le nombre de visiteurs a également augmenté au bureau d’information touristique de Saint-Jean-Port-Joli. Un total de 7920 visiteurs sont passés cette année, une augmentation de près de 15 % par rapport à la dernière année. De ce nombre, environ 4500 visiteurs ont demandé de l’information touristique.

« On se rapproche nous aussi de l’année 2019. On peut même dire qu’on a été le bureau le plus achalandé de toute la Chaudière-Appalaches », révèle Jean St-Pierre, directeur général de Destination région L’Islet.

Tourisme gourmand

Le plein air avait la cote durant la pandémie en raison des restrictions sanitaires, mais Jean St-Pierre remarque une baisse à ce chapitre cette année. Les campings, au premier chef, seraient revenus à un achalandage dit « normal ». En contrepartie, les festivals et les musées de la région de L’Islet ont « repris du poil de la bête », après des étés marqués par les restrictions sanitaires. 

Le tourisme gourmand a aussi de plus en plus la cote dans L’Islet, de l’avis de Jean St-Pierre. Au Kamouraska, l’agroalimentaire s’impose depuis un moment comme la carte de visite incontournable de la région, et cette année ne fait pas exception. « Les gens veulent rencontrer les producteurs, goûter le terroir d’ici. Tout ce qui est gourmand est beaucoup recherché », souligne Yvonne Tremblay.

Escapades

Le profil « escapade » est une autre étiquette qui colle bien aux deux régions. Destination Région L’Islet joue cette carte depuis plusieurs années déjà en raison de sa proximité avec Lévis et Québec. L’organisation ne tient toutefois pas de statistiques sur le nombre de nuitées, ce qui permet difficilement de mesurer ce phénomène touristique dont on parle pourtant avec certitude.

« Ce qu’on entend sur le terrain, c’est que les touristes viennent beaucoup sur un coup de tête. Quand ils débarquent, la décision a souvent été prise un ou deux jours avant qu’ils arrivent. C’est pour ça qu’on parle d’escapades », précise Jean St-Pierre.

En contrepartie, les statistiques sont sans équivoque au Kamouraska : les touristes demeurent 3,5 nuits dans la région, soit la durée d’un long week-end. La région peut donc se revendiquer d’être elle aussi un lieu prisé pour les escapades. « Il s’agit là aussi d’une augmentation pour nous, qui s’inscrit dans la tendance bas-laurentienne qui, elle, se chiffre à 3,8 nuitées pour l’été 2022 », conclut Yvonne Tremblay.