L’abbé René Tanguay, un ornithologue méconnu

La Côte-du-Sud est une pépinière d’ornithologues amateurs et professionnels depuis plusieurs années. Avec Charles-Eusèbe Dionne, l’abbé René Tanguay (1894-1978) contribue à l’avancement des connaissances dans ce domaine.

Natif de Willow City dans le Dakota du Nord, René Tanguay poursuit ses études au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière avant d’être ordonné prêtre en 1923. En plus d’enseigner au Collège, il s’intéresse à l’ornithologie et aux sciences de la nature. Ses travaux sont rapidement reconnus. En 1938, il reçoit la médaille de la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada.

L’abbé René Tanguay se passionne pour les oiseaux à partir des années 1940. En plus de procéder à l’observation d’oiseaux, il contribue à l’élaboration du nouveau musée d’histoire naturelle au collège de Sainte-Anne, avec des collections d’oiseaux, de mammifères, de mollusques à coquille et d’insectes.

Comme ornithologue, il porte une attention particulière aux oiseaux de la Côte-du-Sud. Ses travaux d’inventaire de l’avifaune lui seront utiles pour la publication d’une importante étude sur les oiseaux de la Côte-du-Sud dans le numéro de décembre 1964 du Naturaliste canadien. L’abbé Tanguay rassemble ses observations et celles de ses collègues ornithologues tels que Henri Ouellet, Wellie La Brie et Gérald Coote, auteur d’une étude sur l’avifaune de l’île Pèlerins. Son inventaire des oiseaux se poursuit dans les numéros de janvier et de février 1965. L’ornithologue est prudent et utilise le mot « hypothétique » pour désigner certaines espèces. Il n’hésite pas parfois à mettre en doute les observations de ses collègues. Toutefois, l’abbé Tanguay souligne la contribution de l’ornithologue amateur Raoul Lavoie, qui a réussi à établir des colonies d’hirondelles pourprées (hirondelle noire) à L’Islet, Saint-Jean-Port-Joli et La Pocatière.