Xavier Morneau, de Kamouraska, se souviendra longtemps de la troisième année de son baccalauréat en architecture. Depuis l’été dernier, le jeune homme de 23 ans est en Suisse, où il poursuit ses études en architecture à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une chance inouïe d’apprendre des meilleurs du domaine, sur un continent réputé depuis toujours pour la richesse de son patrimoine bâti.
Cette expérience d’étude à l’international n’est rien de moins qu’un rêve que Xavier Morneau chérissait depuis longtemps. Déjà, lorsqu’il étudiait en Technologie du génie physique au cégep de La Pocatière, le jeune Kamouraskois voulait passer au moins une année à étudier à l’étranger.
L’occasion d’aller en Suisse s’est présentée l’an dernier. Enrôlé dans un profil international à l’université Laval, différentes options s’offraient à lui pour la dernière année de son baccalauréat. N’ayant pas froid aux yeux, Xavier a choisi l’EPFL de Lausanne, un choix accompagné d’une bourse d’environ 3000 $ par session, mais aussi une des plus difficiles à atteindre. « Comme j’avais de bons résultats scolaires, j’avais bon espoir de la décrocher [la bourse] », a-t-il reconnu.
Inspirer par le beau
Arrivé en Suisse en août, Xavier avoue ne pas être trop dépaysé. Lausanne se trouve en Suisse francophone, à environ une heure au nord-est de Genève. Le coût de la vie y est plus élevé qu’au Québec, mais la qualité de vie n’aurait rien à envier à chez nous. S’il a profité des deux premières semaines pour voyager un peu en sol européen, il se concentre depuis sur ses études, dont le rythme serait « assez intense ».
« On a fait un voyage en Belgique avec le cours. C’est fou comme en Europe, le moderne se marie bien avec l’ancien en architecture, c’est très différent de chez nous », observe-t-il.
Cette « culture du beau » le fascine, et l’inspirera assurément dans le futur, bien qu’il ne soit pas encore rendu à définir « sa signature architecturale ». Pour le moment, Xavier en est encore à expérimenter, et à apprendre à recevoir la critique, une chose sur laquelle les professeurs insistent auprès des étudiants.
« Être ici, déjà, ça ouvre l’esprit. J’ai eu la chance d’observer comment certains bâtiments comme les maisons sont repensés, ou encore comment les espaces communs sont réfléchis différemment dans les écoles ou les musées. Tout ça contribue à développer mon esprit critique et de design. »
Xavier Morneau compte donc profiter de chaque minute qu’il lui reste à passer en Suisse. Une fois l’année scolaire complétée, le Québec l’attend, et la maîtrise en architecture suivra à l’automne à l’université Laval. Compte-t-il répéter ce type d’expérience dans le futur? « Une année d’étude à l’étranger, ça bouleverse beaucoup. Je ne pense pas refaire ça durant ma maîtrise, mais travailler sur un gros projet dans le futur pour un cabinet d’architecture à l’étranger, ça, j’aimerais bien. »