La renaissance du Carnaval de Québec en 1954 a marqué la mémoire des Québécois. On oublie parfois que les carnavals d’hiver ont été fort populaires sur la Côte-du-Sud.
Les précurseurs du carnaval d’hiver ont sans doute été les étudiants du collège de Sainte-Anne. Ils s’amusaient à construire des structures en neige et en glace à proximité du collège. Il faut toutefois attendre l’année 1955 pour assister à des festivités hivernales à La Pocatière, avec un concours de duchesses.
En 1964, le carnaval de La Pocatière prenait forme, et il soulevait l’intérêt de la population. S’inspirant de celui de Québec, on y comptait quatre concurrentes pour l’obtention du titre de « Miss Ste-Anne ».
Dans les années suivantes, les activités de ces carnavals étaient liées aux sports d’hiver tels le hockey et la raquette. Parfois, notamment à Montmagny, on y trouvait des courses de traîneaux à chiens et de motoneiges.
À La Pocatière, les activités carnavalesques se tiennent au centre des loisirs. Voyant le succès obtenu par le premier carnaval, les organisateurs prévoient une programmation orientée vers les activités sportives, les randonnées en traîneau, et une descente aux flambeaux à Sainte-Pacôme. Grâce à la vente d’une bougie, il est possible de financer ces activités.
Durant les années 1960, d’autres petits carnavals sont organisés dans la région, notamment à Saint-Pascal et à Saint-Pamphile en 1966. À Saint-Pacôme, à la Côte des chats, des compétitions de ski alpin s’intègrent dans les activités du carnaval de La Pocatière. Par ailleurs, une partie des ventes de la bougie est donnée aux œuvres locales pour la jeunesse et pour les personnes âgées. Sur la Côte-du-Sud, la tradition carnavalesque disparaît graduellement au cours des années 1980.