Le Parti conservateur du Québec a récemment commandé un sondage à la firme Léger concernant la possible construction d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis. À la lumière dudit sondage, il appert que les Québécois sont majoritairement d’accord avec un troisième lien incluant du transport en commun.
Le sondage démontre en effet un consensus régional sur la construction d’une telle infrastructure, puisqu’une forte majorité, soit 70 % des résidents de la grande région de Québec, est convaincue qu’un nouveau lien routier contribuerait à améliorer la fluidité du trafic entre les deux rives. Qui plus est, 62 % des gens interrogés estiment que la construction d’un pont dans le secteur de l’île d’Orléans est une bonne idée pour améliorer la mobilité entre Québec et Lévis.
« Notre proposition correspond à ce dont Québec a toujours eu besoin et désire. L’heure n’est plus aux grands discours et aux consultations populaires, l’heure est à la construction du troisième lien! », s’est exclamé Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec.
Le projet du gouvernement caquiste sur la sellette?
Les données récoltées par le sondage démontrent du même souffle que la proposition de la CAQ concernant un trajet reliant les deux centres-villes, et exclusivement réservé au transport collectif, n’obtient pas l’appui du public. En effet, les chiffres sont sans équivoque, puisque seulement 29 % des résidents de la grande région de Québec sont d’avis que ce projet améliorerait la fluidité entre les deux rives, comparativement à 38 % pour les résidents de la région métropolitaine de Montréal.
« Le gouvernement et les trois partis d’opposition représentés à l’Assemblée nationale s’opposent au projet que les citoyens de Québec souhaitent voir se réaliser. Ils sont tous déconnectés de la réalité du terrain », a ajouté M. Duhaime.
D’ailleurs, certains élus des régions concernées demeurent critiques face au gouvernement en place. C’est notamment le cas du maire de Saint-Lambert-de-Lauzon, Olivier Duhaime. « Avec leurs promesses brisées et leurs changements de cap concernant le troisième lien, la CAQ semble avoir oublié les citoyens de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale pour essayer de plaire aux citoyens de Montréal. Ce que je constate aujourd’hui, c’est qu’à force de vouloir plaire à tout le monde, tu finis par ne plaire à personne », a-t-il dit.
Localement, en Côte-du-Sud, les préfets qui sont davantage concernés par le troisième lien, en l’occurrence Frédéric Jean de la MRC de Montmagny et Normand Caron de la MRC de L’Islet, affirment à leur tour être en accord avec l’idée de la construction d’un troisième lien connectant les deux rives.
« Beaucoup de nos industriels font affaire avec des entreprises situées sur la Rive-Nord, et comme les élus de la région de Chaudière-Appalaches, je suis en accord avec la mise en place d’un troisième lien qui faciliterait les échanges commerciaux. Qui plus est, d’un point de vue touristique, un troisième lien pourrait amener les gens du secteur de la Côte-de-Beaupré, par divers forfaits, à venir séjourner chez nous », a expliqué au Placoteux Normand Caron lors d’un bref entretien téléphonique.
Vue de Québec à partir de la rive sud. Photo : Wikipedia