Les premiers jours des municipalités

Source photo : Carte postale de Kamouraska, BAnQ, Fonds Magella Bureau

La création des municipalités a soulevé un tollé de protestations sur la Côte-du-Sud. Que s’est-il passé?

L’adoption en 1841 de la première loi créant des corporations municipales dans les paroisses et les cantons ayant plus de 300 habitants ans en a fait sursauter plus d’un. L’idée d’être taxé pour obtenir des services tels que la voirie n’est pas bienvenue dans la région. On peut comprendre la frustration de certains propriétaires puisque soudainement, ils se retrouvent à payer une taxe municipale en plus des rentes seigneuriales.

Malgré le mécontentement, l’acte pour l’établissement des municipalités du Bas-Canada est adopté en 1845. Cette année-là, six d’entre elles sont créées dans le comté municipal de Kamouraska : Rivière-Ouelle, Kamouraska, Saint-André, Saint-Denis-de-la-Bouteillerie, Saint-Pascal et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Dans L’Islet, quatre : Saint-Jean-Port-Joly, L’Islet, Saint-Cyrille-de-Lessard et Saint-Roch-des-Aulnaies.

Adopté finalement en 1855, l’Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada de 1855 établit le régime municipal tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec ses conseils municipaux et la nomination d’un maire. Mais il ne fait pas que des heureux. Les maires de Saint-Pacôme, de Saint-Denis et de Rivière-Ouelle doivent composer avec des habitants qui critiquent sérieusement la mise en place de ces nouvelles administrations.

En dépit des discordes, on assiste à la création de la municipalité de village de Kamouraska en 1858, et à celle de L’Islet en 1911. Celle de Saint-Joseph-de-Kamouraska est créée en 1924, deux années après l’érection canonique de la paroisse.

En pleine croissance démographique, certaines deviennent des villes. Ce sera le cas de Saint-Pascal, la première au Kamouraska, suivie de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1960), de Saint-Pamphile (1963) et de L’Isletville (1966).