Il est de ces personnes qui consacrent leur vie pour les autres. C’est le cas de Jacqueline Lord, ancienne professeure de français au Cégep de La Pocatière. L’Église Sainte-Anne-de-La-Pocatière lui a rendu un bel hommage récemment sous la plume de Marie-Andrée Brochud. Voici l’intégrale du texte.
Jacquelyne Lord, issue d’une famille d’immigrants irlandais, a vécu son enfance et sa jeunesse à Halifax, dans un milieu catholique déjà marqué par l’engagement communautaire et bénévole. Elle fut stimulée par le témoignage vivant et entraînant de son père et de son grand-père, pionniers de la St-Vincent de Paul dans leur milieu.
Amoureuse du français, elle vint faire un Bac en pédagogie à l’université Laval. De 1962 à 1971, elle enseigna à Halifax. Elle s’établit par la suite au Québec, où elle épousa monsieur Gérard Lord, et leur vie fut transformée par l’adoption d’une jeune Vietnamienne et d’un jeune Cambodgien ainsi que par l’accueil de deux étudiants étrangers venant se perfectionner au Québec.
De 1971 à 1998, elle poursuivit une carrière de professeur d’anglais au Collège de Sainte-Anne de La Pocatière, et fut très appréciée des étudiants qui bénéficiaient de sa pédagogie active et originale. En 2019, elle fut lauréate du prix Adrien Vaillancourt au Collège de Sainte-Anne, pour souligner une carrière exceptionnelle d’enseignant.
Le temps de la retraite étant venu (1998), elle s’engagea dans du bénévolat pour la Société historique de la Côte du sud et pour la Bibliothèque de La Pocatière. Elle reprit tout naturellement le flambeau de ses ancêtres et succéda à madame Véronique Gendron comme présidente de la Société Saint-Vincent de Paul de La Pocatière et St-Onésime, avec une équipe d’une quinzaine de bénévoles fidèles et dévoués.
Elle prit à cœur la mission de l’organisme, en lui donnant une visibilité auprès de la communauté locale et régionale, multipliant les contacts avec les différents groupes bénévoles, dans le but de créer un réseau efficace d’entraide et de soutien pour les personnes aux besoins particuliers. Elle fut membre du comité de la famille et des personnes aînées de la municipalité de St-Anne. En 2017, elle reçut le prix annuel de la Société St-Jean-Baptiste pour son implication.
À la St-Vincent de Paul, son engagement se trouvait amplifié au moment de la Guignolée annuelle, alors qu’elle coordonnait avec son mari les préparatifs, dressait des listes, contactait tous les intervenants, encourageait les bénévoles souvent débordés par la tâche… Dans les années précédant la pandémie, elle organisa d’ailleurs une belle collaboration avec les étudiants de l’Option Media du CÉGEP de La Pocatière, qui venaient goûter au bénévolat en organisant des ponts payants pour la cueillette de dons en notre faveur.
À la paroisse, elle s’impliqua dans le Comité Engagement et Fraternité, et dans ce contexte elle mit sur pied avec son mari ce qui fut appelé «La Jasette du dimanche» : après chaque messe dominicale, elle offrait café, jus et petites gâteries, en faisant connaissance avec les nouveaux arrivants ou en partageant chaleureusement avec tous, ce qui était vraiment son charisme personnel!
Il n’y eut que le décès de son mari en 2018 et la pandémie pour ralentir un peu son ardeur! Mais en dépit des épreuves vécues depuis, nous pouvons dire que son attachement à la Société Saint-Vincent de Paul est demeuré intact, et que son exemple continue à inspirer ceux et celles qui veulent poursuivre cette œuvre dans notre milieu.
(Source : Église de Sainte-Anne)