La nouvelle ville de La Pocatière, qui serait le résultat du regroupement composé de cette dernière et de six autres municipalités voisines, pourrait voir le jour en 2025, si on se fie aux propos du maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, André Simard. À cet effet, en juin prochain, toutes les municipalités concernées présenteront à leur population respective le résultat d’une étude interne en la matière.
Si le projet devait aller de l’avant, la nouvelle ville posséderait une population de près de 10 000 habitants, et Saint-Roch-des-Aulnaies tomberait de facto dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, tout en étant désormais dans la zone d’influence de la MRC de Kamouraska, laissant ainsi la MRC de L’Islet amputée d’une de ses municipalités.
Bien que le projet de regroupement de Saint-Jean-Port-Joli, L’Islet, Saint-Aubert, Sainte-Louise et Saint-Roch-des-Aulnaies ait du plomb dans l’aile, puisque le conseil municipal de L’Islet a voté en début d’année pour sortir du groupe, et que Sainte-Louise n’est déjà plus dans le processus depuis la fin du printemps 2023, la porte demeure toujours ouverte pour cette avenue avec les municipalités restantes. L’étude concernant ce projet ne sera toutefois pas disponible avant la fin 2024, alors que le résultat de l’autre étude relative à la nouvelle ville dans le Kamouraska est déjà connu des conseils municipaux impliqués.
« C’est seulement une question d’agenda. On n’oppose pas ici les deux projets de regroupement. Toutefois, si les citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies acceptent qu’on fusionne avec La Pocatière, nous ne donnerons pas suite au projet à l’ouest. Qui plus est, si les gens refusent de se regrouper pour rejoindre la région du Bas-Saint-Laurent, cela m’étonnerait fortement qu’ils veuillent se regrouper avec des municipalités de la MRC de L’Islet. Il n’est donc pas impossible qu’on se retrouve en fin de compte en situation de statu quo, bien que je croie que la population de notre municipalité est majoritairement en accord pour la fusion avec les six autres agglomérations à l’est », a expliqué au Placoteux André Simard lors d’un bref entretien téléphonique.
De plus, toujours selon M. Simard, il est plus naturel pour les citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies de se tourner vers le Kamouraska en raison de la proximité des services offerts à La Pocatière. « Nous sommes déjà avec le Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup pour ce qui est de notre école primaire. De plus, nous partageons le même service de sécurité incendie, et nous étions naguère dans le même comté provincial de Kamouraska-Témiscouata. Je dirais même que les deux tiers des résidents de Saint-Roch-des-Aulnaies se retrouvent naturellement tournés vers La Pocatière », a-t-il ajouté.
Pas d’obligation référendaire
Selon les informations émanant d’André Simard, le processus référendaire dans sa localité n’est pas une obligation pour la fusion avec les autres municipalités du Kamouraska. Toutefois, s’il devait y avoir une certaine levée de boucliers, il n’est pas impossible que le conseil municipal y ait recours. « Selon les actuelles dispositions de la loi en la matière, nous ne sommes pas obligés de passer par un référendum. Par contre, on ne ferme pas la porte à ce type de scénario, tout dépendant de la réaction de nos citoyens. Je sais cependant que dans certains autres conseils municipaux, il y a davantage de résistance. Néanmoins, avec la pénurie actuelle de main-d’œuvre qualifiée, l’augmentation de certains coûts inhérents au bon fonctionnement de l’appareil municipal, et la difficulté à trouver de la relève politique [élus], je demeure convaincu de la nécessité de se regrouper, et je ne suis d’ailleurs pas le seul, mais ultimement, ce sera à nos concitoyens de décider », a-t-il conclu.