En début de juin, un imposant chantier de plantation a été complété près des bretelles de l’autoroute 20 à la sortie 439, à l’entrée du centre-ville de La Pocatière. L’initiative de reboisement a été rendue possible grâce à un investissement 12 650 $ d’Arbre-Évolution, et de 13 000 $ de la Ville. Une quinzaine de personnes par ailleurs ont participé à la mise en terre.
Ayant à l’esprit le reboisement complet des quatre bretelles d’autoroute depuis déjà quelque temps, la Ville de La Pocatière a sollicité pour une deuxième fois en six ans l’aide d’Arbre-Évolution et de son Programme de reboisement social afin de concrétiser son projet.
« Nous avions déjà mis l’idée sur la table l’automne dernier et il ne restait plus qu’à finaliser les dernières étapes administratives avec le MTQ ce printemps », a expliqué Émélie Lapierre, coordonnatrice des Services horticoles pour la Ville de La Pocatière.
Comme la bureaucratie ministérielle n’avance jamais à la vitesse souhaitée, la Ville, qui devait également assurer la fauche des parcelles de plantation, a dû être très efficace pour que le projet se réalise à la date convenue. « Nous saluons l’effort de l’équipe municipale qui s’est brillamment mobilisée pour la réalisation de cette grande infrastructure verte. Le projet s’est fait dans les meilleures conditions, malgré sa complexité. », a précisé Marie-Christine Lee, chargée de projets chez Arbre-Évolution, une coopérative de L’Islet bien implantée de la région.
Mme Lee ajoute également que l’ouvrage devait franchir plusieurs obstacles terrain, notamment au niveau du retrait des résidus de fauche pour permettre le travail du sol et l’installation de ponceaux temporaires pour franchir plusieurs fossés, le tout au travers d’une circulation autoroutière continue.
Contre bruit et pour la biodiversité
Dénué d’arbres depuis des décennies, le centre des quatre bretelles d’autoroute tout près de la Maison du Kamouraska offrait un beau potentiel de renaturalisation.
« Comme le MTQ n’avait pas l’intention de reboiser ces secteurs, nous avons décidé d’en prendre la charge, avec Arbre-Évolution, afin de nous aligner aux objectifs de notre politique de l’arbre ainsi qu’aux objectifs provinciaux de protection de la biodiversité », a raconté Vincent Bérubé, maire de la Ville de La Pocatière.
Des plaintes de citoyens relativement à la pollution sonore causée par le trafic autoroutier ont été aussi entendues par la Ville. « Cette plantation n’empêchera pas de couper tout le bruit, c’est évident, mais à la hauteur de l’échangeur, là où les camions décélèrent, le bruit en direction de la ville devrait réduire lorsque la plantation sera mature », a ajouté M. Bérubé.
Un projet de captation carbone
Si Arbre-Évolution a été en mesure d’injecter près de 50 % du budget, c’est grâce au soutien de plusieurs partenaires financiers engagés dans la compensation d’émissions de GES, et de 65 individus ayant acheté plus de 750 arbres sur le calculcarbone.org.
« En plus des contributions de notre site transactionnel, 500 arbres supplémentaires ont été financés par des groupes comme le Festival de cinéma de la Ville de Québec et la Société immobilière Bélanger », a conclu Simon Côté, coordonnateur général d’Arbre-Évolution. Les organisations Oneka, Azimut Film et Charles River Lab ont complété le financement, ce qui a permis au Programme de reboisement social de faire la différence pour ce projet de La Pocatière.
Source : Arbre-Évolution