Projektion 16-35 a procédé au lancement de la troisième édition de Nos voix, de la ville à l’océan, un recueil de textes rédigés par des jeunes des quatre coins du Québec, qui porte leur voix et la réalité de leurs parcours au fil de ses pages généreusement illustrées.
L’événement s’est tenu dans les locaux de Projektion 16-35 à La Pocatière. Édith Samson, la directrice de l’organisme, a rappelé la genèse du projet, qui est né lors d’un colloque, il y a trois ans. « L’idée est venue de rassembler des jeunes ayant le goût d’écrire dans un projet commun, dit-elle en introduction. J’étais contente de voir à la fois les intervenants et les jeunes embarquer dans ce projet avec enthousiasme. »
Caroline Desgagnés, intervenante responsable du projet, a renchéri : « Pour certains jeunes, c’est leur deuxième expérience en tant qu’auteur du recueil. C’est super de les voir évoluer, et de les voir prendre conscience de leur cheminement personnel à travers l’écriture. On côtoie des jeunes inspirants et pleins de résilience. »
Récits et témoignages
Parmi la soixantaine d’auteurs du recueil, quelques-unes étaient présentes au lancement, et ont lu des extraits touchants de leurs textes. Univers imaginaires ou témoignages poétiques de parcours de vie parfois difficiles, les styles sont variés, mais toujours le lecteur voyage au cœur de la réalité de ces jeunes, à travers leurs propres mots.
Gabrielle Durocher, 25 ans, avait déjà vu un de ses poèmes être publié durant ses années de cégep. Cette fois, l’écriture l’a menée à une réflexion sur sa Philosophie de vie sur la mort, et à se demander si la vie est plus précieuse en sachant que la mort nous guette au tournant. « Ç’avait été une fierté de voir mon nom dans un livre. Je n’ai donc pas hésité à postuler quand j’ai vu l’affiche qui annonçait le projet Nos voix! », se réjouit-elle.
Quant à Roxane Dufour, c’est une passionnée des plantes, une artiste en arts visuels, et une poète à ses heures. Après une bataille difficile contre une tumeur au cerveau diagnostiquée pendant sa grossesse, cette survivante a profité du projet pour faire le point. « Après avoir beaucoup trop voyagé, je suis revenue dans ma région natale pour me retrouver ». Sa Lettre à ma plante est une façon pour elle de se tourner vers l’avenir, alors que la maladie semble reculer, et que son fils est né en parfaite santé.
Nos voix, de la ville à l’océan contient des textes provenant des jeunes de treize Carrefours jeunesse-emploi, de l’Abitibi jusqu’à la Gaspésie. La diffusion se fera donc sur tout le territoire du Québec, malgré un tirage restreint. Au Kamouraska, on pourra le consulter dans les bibliothèques de La Pocatière et de Saint-Pascal, ou aux bureaux de Projektion 16-35 à La Pocatière.