Venez vous perdre au Grand labyrinthe

Luc Pelletier

Luc Pelletier aurait certainement aimé concevoir la maison des fous d’Astérix. En fait, depuis bientôt 10 ans, sa passion est de concevoir un labyrinthe naturel, toujours plus gigantesque et complexe, dans le but de faire en sorte que les visiteurs … s’y perdent.

« Si vous êtes du genre à vous perdre chez IKEA, ça se peut que ça prenne un peu plus de temps à en sortir », plaisante Luc, qui, chaque année, innove et améliore le labyrinthe. Même s’il a battu un record Guinness pour son labyrinthe de maïs en 2022, cela ne l’empêche pas de viser de nouveaux sommets afin de battre son propre record pour le 10e anniversaire », confie-t-il.

Le Grand Labyrinthe du Kamouraska qu’il a créé est devenu un incontournable touristique depuis sa création en 2014. C’est maintenant son gagne-pain principal. « J’étais agent de développement commercial et touristique à la ville de La Pocatière. On m’avait chargé d’organiser l’événement de l’Halloween », dit-il. C’est là qu’il a eu l’idée folle de proposer d’ériger un labyrinthe de maïs.

« Les conseillers municipaux m’ont regardé comme un extraterrestre, mais j’étais convaincu de mon idée », se souvient-il. Malgré le scepticisme initial, le labyrinthe attire 6000 visiteurs dès la première année, dépassant de loin les attentes de 2000 personnes. Qui n’a pas eu un plaisir fou à se perdre dans un champs de mais étant petit ?

Ainsi, pendant trois ans, Luc organise le labyrinthe pour la ville. En 2017, après avoir quitté son poste, il décide de poursuivre l’aventure à son compte. Le labyrinthe continue de croître et de se complexifier. Est-ce que des gens s’y sont déjà perdus ?  « Un groupe n’est pas encore sorti. Ça fait du bon compost pour le mais », blague-t-il.  Pour maximiser l’expérience, il encourage les visiteurs à ne pas tricher.

Une création minutieuse et manuelle

Luc Pelletier conçoit chaque année le labyrinthe avec précision, sans GPS ni tracteur, utilisant uniquement ses mains, ses pieds et son téléphone. « C’est un peu comme un jeu de bataille navale », explique-t-il. Il dessine d’abord son plan sur papier quadrillé, chaque carreau représentant un mètre carré. Ensuite, il se lance dans le champ pour reproduire fidèlement son dessin, un processus qui demande des heures de travail minutieux.

« Je suis dans le champ dès 8h du matin, je dîne rapidement, puis je retourne travailler jusqu’en soirée », affirme-t-il. Luc vise toujours à ce que l’image aérienne du labyrinthe soit spectaculaire, car c’est ce qui attire les visiteurs.

Un avenir prometteur

Luc Pelletier continue de rêver et de planifier de nouveaux projets. Il envisage peut-être de créer un labyrinthe de neige, bien que les conditions hivernales rendent ce projet compliqué. « Peut-être un jour avec le Carnaval de Québec ou le village-vacances Valcartier », envisage-t-il, laissant la porte ouverte à de futures aventures, perdu … dans ses pensées !

Le Grand Labyrinthe du Kamouraska ouvre ses champs le 20 juillet. Pour plus de détails, visitez grandlabyrinthedkamouraska.com.